RÉSUMÉ DE L’ÉVÉNEMENT – CARBONE ET AGRICULTURE : CERTIFIER LA SÉQUESTRATION ET LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE GES

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Farm Europe et Pluri-Agri ont organisé un événement en ligne sur le thème « Carbone et agriculture : certifier la séquestration et la réduction des GES » le 29 juin sous le patronage du député européen Martin Hlaváček et de la députée européenne Anne Sander.

L’événement a été l’occasion d’un échange fructueux sur la prochaine initiative d’agriculture carbone entre les participants du webinaire avec les membres du Parlement européen, la Commission européenne (DG CLIMA & DG AGRI), et les chercheurs (Arvalis & Wageningen University), et la communauté agricole.

La nouvelle initiative de la Commission (Certification des absorptions de carbone) propose des règles européennes sur la certification des absorptions de carbone, ce qui signifie qu’elle élaborera les règles nécessaires pour surveiller, signaler et vérifier l’authenticité de ces absorptions. Dans le même temps, le temps presse, car la Commission a fixé l’objectif d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2035 dans le secteur combiné de l’utilisation des sols, de la foresterie et de l’agriculture au niveau de l’UE. Ces développements représentent un impact majeur sur la façon dont les agriculteurs opèrent à travers l’Europe, et une opportunité de définir une norme européenne commune pour l’identification transparente des activités qui éliminent le carbone de l’atmosphère de façon durable.

Dans son discours d’ouverture, l’eurodéputé Martin Hlaváček a souligné que le système doit être équitable et que les agriculteurs doivent bénéficier de ce qu’ils apportent à la société. En retour, cela pourrait faire de la PAC un outil pleinement apprécié par tous pour son rôle dans la résolution de nos futurs défis. Mais un soutien financier supplémentaire, au-delà du budget de la PAC, sera nécessaire.

Ensuite, la Commission européenne a présenté les prochaines étapes du cadre réglementaire pour la certification des absorptions de carbone, en soulignant que la Commission va présenter une proposition d’ici la fin de l’année, et mettre en place un groupe d’experts pour aider la Commission à développer le cadre. En outre, la discussion a porté sur le rôle que la PAC pourrait jouer pour mettre en place des conditions favorables à la certification de la suppression du carbone.

Sur la question de savoir si la Commission a l’intention de  » combler deux besoins avec un seul acte  » – ce qui signifie qu’elle vise à traiter à la fois la séquestration du carbone et la réduction des émissions de GES avec sa proposition – la DG CLIMA a réaffirmé que l’initiative se concentrera spécifiquement sur l’élimination du carbone, et ne certifiera pas les réductions d’émissions. Une discussion est toujours en cours sur cette question spécifique au sein de la Commission européenne.

En outre, les chercheurs d’Arvalis et de l’Université de Wageningen ont présenté leurs modèles déjà développés, tels que le label français « Low Carbon » ou le Soil Carbon Tool, pour alimenter l’initiative à venir. Jan Peter Lesschen, de l’Université de Wageningen, a défini les étapes à suivre pour réussir l’adoption de l’agriculture carbone, tandis que Laure Nietschelm, d’Arvalis, a réaffirmé qu’il est crucial de prendre en compte une couverture complète des réductions d’émissions, c’est-à-dire les deux piliers que sont la séquestration du carbone et la réduction des GES. Après avoir conçu une méthode de calcul de la réduction des émissions, le Label a mis en place un système de récompense robuste basé sur des approches scientifiques opérationnelles, matures et faciles à utiliser.

L’agriculteur français Benjamin Lammert a partagé certaines de ses propres expériences dans son exploitation, montrant, sur la base de plus de 20 ans de collecte de données et d’échantillons, que l’amélioration des rendements et l’augmentation de la productivité peuvent entraîner une augmentation du carbone dans les sols. Les agriculteurs sont des sentinelles du climat, ils expérimentent l’effet du changement climatique sur le terrain dans leurs pratiques quotidiennes.

Dans son discours de clôture, la députée européenne Anne Sander a réitéré la nécessité d’une base scientifique solide et d’outils financiers pour accompagner les agriculteurs afin qu’ils puissent aller de l’avant avec l’initiative, soulignant que la transition environnementale doit se faire avec les agriculteurs à bord, pas sans. Nous avons besoin d’un cadre simple, transparent et véritablement européen, combinant la séquestration du carbone et la réduction des émissions de GES, des systèmes basés sur des preuves et des données, accompagnés d’incitations et de financements pour stimuler les investissements.

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