Plan cancer : une approche différente du vin est nécessaire, les «produits ultra-transformés» manquent
Farm Europe et Eat Europe expriment leur profonde inquiétude quant à la récente proposition présentée dans le document de travail des services de la Commission publié le 4 février 2025, en préparation de la révision du Plan européen de lutte contre le cancer.
Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, nous avons souligné notre engagement à soutenir les politiques qui promeuvent des modes de vie plus sains, des régimes alimentaires équilibrés et des pratiques agricoles durables.
Nous reconnaissons le besoin urgent d’une action efficace contre le cancer et les maladies non transmissibles (MNT) dans toute l’Europe. Toutefois, nous nous opposons fermement aux mesures susceptibles de saper les efforts des producteurs européens et leur rôle dans la fourniture d’une alimentation durable et de qualité.
Notre principale préoccupation porte sur le traitement du secteur du vin comme équivalent à toutes les boissons alcoolisées, ce qui ne reconnaît pas les distinctions essentielles en termes de modes de consommation, de composition des produits, et les avantages pour la santé, scientifiquement prouvés, d’une consommation modérée de vin.
Le vin n’est pas seulement un produit agricole, mais aussi un symbole de la culture, de la tradition et de l’identité européennes. Le secteur vitivinicole, profondément lié au travail de millions d’agriculteurs à travers l’UE, est confronté à des défis uniques, en particulier compte tenu des tensions commerciales actuelles qui affectent le secteur.
L’inclusion potentielle dans la proposition d’avertissements sanitaires trompeurs et d’une taxation injustifiée du vin porterait un préjudice supplémentaire à un secteur déjà confronté à des défis géopolitiques.
En outre, le document du personnel de la Commission européenne néglige les préoccupations croissantes concernant la consommation de produits ultra-transformés, qui est une question très urgente pour la santé publique.
Nous demandons à la Commission européenne de porter son attention sur ces aliments ultra-transformés et de repenser les mesures proposées pour le vin.
Nous demandons à la Commission européenne de reconsidérer son approche et de s’engager dans un dialogue constructif afin de protéger à la fois la santé publique et le patrimoine agricole de l’Europe.
Farm Europe et Eat Europe restent fermes sur leur engagement à défendre le secteur vitivinicole européen et son rôle vital dans l’économie, la culture et l’identité agricole de l’Europe.