Vote sur la déforestation de la ComENVi: un pas en avant, à améliorer encore.

Aujourd’hui, la commission de l’environnement du Parlement européen a adopté le rapport de M. Hansen sur la déforestation importée. Farm Europe salue le travail et les ajouts faits par cette commission parlementaire et leurs collègues de la Commission de l’agriculture à la proposition initiale de la Commission européenne. 

Néanmoins, la commission ENVI aurait pu être plus ambitieuse lorsqu’il s’agit de garantir des contrôles efficaces et des règles spécifiques à certains secteurs. S’appuyer sur le devoir de diligence raisonnable avec des contrôles très légers des autorités publiques présente les risques associés aux procédures administratives et uniquement « papier ». 

L’exigence maintenue de traçabilité et de géolocalisation et l’appel à la mise en place d’un système d’alerte rapide basé sur les outils d’observation de la Terre constituent des avancées importantes qui peuvent changer la donne en matière de déforestation dans le monde. Ce dernier pourrait devenir un outil à la disposition de tous les acteurs économiques, en particulier les PME désireuses de sécuriser les chaînes d’approvisionnement sans déforestation, en coopération avec les pays d’origine. 

Comme prochaine étape, Farm Europe recommande les améliorations suivantes : 

– une date butoir de 2015 au lieu de 2019 votée par la commission. Fixer une date en 2019 présente le risque de verdir un stock important de zones récemment déboisées, en amont des discussions sur la déforestation au sein de l’Union européenne. Les données existent dès 2015 et devraient être utilisées. 

– une définition plus claire de la traçabilité des produits bovins. Le texte de la ComENVI devrait être amélioré pour couvrir clairement toutes les étapes de la production, car ce secteur joue un rôle clé dans les activités de déforestation en Amérique du Sud. Les lacunes potentielles du règlement doivent être comblées afin de garantir sa crédibilité.

La lutte contre la déforestation est la pierre angulaire de la mise en place de chaînes de valeur durables au niveau mondial. L’Union européenne, via ses importations, est à l’origine de 10% de la déforestation dans le monde. Dans le contexte du Green Deal, cette législation est essentielle pour garantir la crédibilité de la réglementation de la biomasse pour les secteurs alimentaires et énergétiques. 

NUTRITION & SANTÉ : Veille périodique

Le secteur de la viande cultivée développe une stratégie pour attirer l’attention des entreprises, des consommateurs et des régulateurs.  Au Royaume-Uni, le Parlement a été invité à adopter une approche législative plus ouverte à l’égard de cette technologie ; au Japon, une entreprise du secteur a mis au point une méthode permettant de réduire les coûts d’alimentation des cellules ; aux États-Unis, une société est en train de construire le plus grand centre de production de viande synthétique au monde, tandis que son concurrent a été accusé d’allégations fausses et trompeuses sur la qualité de ses protéines. Au Danemark, une coopération entre une université et un restaurant vise à créer des alternatifs aux produits de la mer. 

Au Parlement européen, l’eurodéputée Ulrike Muller (Renew Europe, coordinatrice au sein de Comagri) organisera en juillet un événement visant à promouvoir la viande synthétique.

Sur la nutrition, un député européen a rappelé un rapport de l’OMS sur les enfants en surpoids et obèses, soulignant que l’éducation devrait être le principal moteur de l’amélioration de la santé et des habitudes alimentaires. 

Une étude révèle que les informations sur une alimentation saine sont confuses pour le public, et que les médias sociaux (notamment Tik Tok) peuvent diffuser des informations trompeuses sur les habitudes alimentaires.

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Nouvelles Techniques de sélection variétale : veille mensuelle

Alors que le Royaume-Uni s’adapte pour mettre en œuvre le projet de loi sur l’élevage de précision qui permettra une réglementation moins stricte de l’édition du génome, le Comité européen de l’agriculture a discuté avec la Commission de l’état d’avancement de la révision de la législation européenne. Le représentant de la DG SANTE a déclaré que la législation actuelle ne tient pas compte des derniers développements scientifiques, et que sa proposition envisagera un cadre réglementaire adapté. 

En Allemagne, le parlement national a examiné en première lecture une proposition visant à cibler le développement des nouvelles techniques génomiques, soutenue par la CDU/CSU. Cependant, le ministre fédéral de l’environnement s’est publiquement opposé à une révision de la loi actuelle, arguant que la transparence et la sécurité devaient primer.

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Stratégie de la ferme à la fourchette: veille mensuelle

Après plusieurs mois de retard par rapport à la date de publication initiale, la Commission a publié sa proposition législative pour une révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides, afin de rendre l’objectif F2F de réduction de ces produits juridiquement contraignant, en laissant aux Etats membres le soin de trouver les moyens de l’appliquer. Bien que certains États membres et organisations de producteurs aient exprimé leur volonté de repousser la proposition afin de se concentrer sur les perturbations du conflit russo-ukrainien sur les marchés agroalimentaires, le vice-président exécutif de la Commission, M. Timmermans, a défendu la proposition en affirmant qu’elle favorisera la durabilité et la protection de l’environnement, ainsi que la production agricole à long terme. 

Les ministres de l’UE ont eu une dernière discussion sous présidence française sur les clauses miroir, sur la base de l’analyse faite par la Commission qui conclut que ce type de mesures peut être compatible avec les règles de l’OMC, dans la mesure où une approche au cas par cas serait adoptée. 

En préparation de leur présidence semestrielle du Conseil de l’UE, les représentants tchèques ont déclaré que les priorités des stratégies de la ferme à la table devaient être mises en attente, considérant le conflit en Ukraine et ses conséquences sur les marchés alimentaires comme le principal catalyseur de leurs actions. 

En ce qui concerne les plans stratégiques nationaux, le secteur biologique se plaint auprès de certains États membres que leurs plans ne prévoient pas suffisamment d’efforts pour atteindre les objectifs fixés par le Green Deal, notamment pour que 25 % de leurs terres agricoles soient cultivées selon des méthodes biologiques. 

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