Le Parlement européen soutient le renforcement de la position des agriculteurs dans la chaîne agroalimentaire
Farm Europe et Eat Europe se félicitent de cette avancée visant à renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne agroalimentaire et à défendre la transparence et la protection des consommateurs, suite à l’adoption aujourd’hui par le Parlement européen du rapport de la députée Céline Imart, modifiant la réforme unique de l’Organisation Commune des Marchés (OCM).
Après l’adoption de la position du Conseil le 19 mai, le Parlement européen a adopté un rapport crucial, contenant des propositions clés pour rééquilibrer le fonctionnement de la chaîne alimentaire et mieux protéger les agriculteurs de l’UE, dans le cadre de la réforme de l’OCM.
La position de négociation du Parlement constitue une étape importante pour améliorer le fonctionnement de la chaîne alimentaire européenne et remédier à la faiblesse chronique du maillon agricole, en clarifiant les relations contractuelles, en renforçant la capacité des agriculteurs à s’organiser par la consolidation de l’offre et en reconnaissant les spécificités des coopératives grâce à des dispositions adéquates mettant en valeur leurs normes élevées de relations équitables avec leurs membres.
En votant ce rapport, le Parlement européen adopte une position forte en faveur de l’étiquetage clair, de la transparence sur l’origine et de la protection des consommateurs. À une époque où les pratiques commerciales brouillent de plus en plus la distinction entre produits animaux traditionnels et leurs imitations à base de plantes ou cultivées en laboratoire, il demande l’introduction rapide d’un cadre solide et complet pour la protection des dénominations des produits carnés, notamment pour des termes clés tels que « burger », « saucisse » et « steak », qui sont parmi les noms les plus fréquemment détournés pour commercialiser des produits d’imitation. Les mots ont de l’importance ! Un étiquetage clair et honnête n’est pas seulement une question de marketing : c’est une question de santé publique, de confiance des consommateurs et de concurrence loyale. De plus, le rapport répond à la demande de la grande majorité des consommateurs qui souhaitent connaître le pays – voire la région – d’origine de leur alimentation, entendue comme le lieu d’élevage.
Nous saluons également l’adoption de l’amendement visant à promouvoir et valoriser les produits agricoles européens, en donnant la priorité aux denrées alimentaires et produits agricoles originaires de l’Union – en particulier les produits locaux et de saison dans les marchés publics.
Les positions claires adoptées par le Parlement européen en séance plénière confirment les propositions de la députée Céline Imart. Elles permettent au rapporteur du Parlement européen d’entrer dans les négociations en trilogue depuis une position de force.
Par ailleurs, la position de négociation adoptée par le Parlement européen est importante non seulement pour apporter des réponses à court terme, mais aussi pour envoyer un signal clair avant les décisions qui devront être prises dans le cadre de la réforme de la PAC, dont le processus a été lancé avec la proposition de la Commission le 16 juillet.