Nouvelles Techniques de sélection variétale : veille mensuelle

Alors que le Royaume-Uni s’adapte pour mettre en œuvre le projet de loi sur l’élevage de précision qui permettra une réglementation moins stricte de l’édition du génome, le Comité européen de l’agriculture a discuté avec la Commission de l’état d’avancement de la révision de la législation européenne. Le représentant de la DG SANTE a déclaré que la législation actuelle ne tient pas compte des derniers développements scientifiques, et que sa proposition envisagera un cadre réglementaire adapté. 

En Allemagne, le parlement national a examiné en première lecture une proposition visant à cibler le développement des nouvelles techniques génomiques, soutenue par la CDU/CSU. Cependant, le ministre fédéral de l’environnement s’est publiquement opposé à une révision de la loi actuelle, arguant que la transparence et la sécurité devaient primer.

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Stratégie de la ferme à la fourchette: veille mensuelle

Après plusieurs mois de retard par rapport à la date de publication initiale, la Commission a publié sa proposition législative pour une révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides, afin de rendre l’objectif F2F de réduction de ces produits juridiquement contraignant, en laissant aux Etats membres le soin de trouver les moyens de l’appliquer. Bien que certains États membres et organisations de producteurs aient exprimé leur volonté de repousser la proposition afin de se concentrer sur les perturbations du conflit russo-ukrainien sur les marchés agroalimentaires, le vice-président exécutif de la Commission, M. Timmermans, a défendu la proposition en affirmant qu’elle favorisera la durabilité et la protection de l’environnement, ainsi que la production agricole à long terme. 

Les ministres de l’UE ont eu une dernière discussion sous présidence française sur les clauses miroir, sur la base de l’analyse faite par la Commission qui conclut que ce type de mesures peut être compatible avec les règles de l’OMC, dans la mesure où une approche au cas par cas serait adoptée. 

En préparation de leur présidence semestrielle du Conseil de l’UE, les représentants tchèques ont déclaré que les priorités des stratégies de la ferme à la table devaient être mises en attente, considérant le conflit en Ukraine et ses conséquences sur les marchés alimentaires comme le principal catalyseur de leurs actions. 

En ce qui concerne les plans stratégiques nationaux, le secteur biologique se plaint auprès de certains États membres que leurs plans ne prévoient pas suffisamment d’efforts pour atteindre les objectifs fixés par le Green Deal, notamment pour que 25 % de leurs terres agricoles soient cultivées selon des méthodes biologiques. 

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RÉSUMÉ DE L’ÉVÉNEMENT – CARBONE ET AGRICULTURE : CERTIFIER LA SÉQUESTRATION ET LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE GES

Farm Europe et Pluri-Agri ont organisé un événement en ligne sur le thème « Carbone et agriculture : certifier la séquestration et la réduction des GES » le 29 juin sous le patronage du député européen Martin Hlaváček et de la députée européenne Anne Sander.

L’événement a été l’occasion d’un échange fructueux sur la prochaine initiative d’agriculture carbone entre les participants du webinaire avec les membres du Parlement européen, la Commission européenne (DG CLIMA & DG AGRI), et les chercheurs (Arvalis & Wageningen University), et la communauté agricole.

La nouvelle initiative de la Commission (Certification des absorptions de carbone) propose des règles européennes sur la certification des absorptions de carbone, ce qui signifie qu’elle élaborera les règles nécessaires pour surveiller, signaler et vérifier l’authenticité de ces absorptions. Dans le même temps, le temps presse, car la Commission a fixé l’objectif d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2035 dans le secteur combiné de l’utilisation des sols, de la foresterie et de l’agriculture au niveau de l’UE. Ces développements représentent un impact majeur sur la façon dont les agriculteurs opèrent à travers l’Europe, et une opportunité de définir une norme européenne commune pour l’identification transparente des activités qui éliminent le carbone de l’atmosphère de façon durable.

Dans son discours d’ouverture, l’eurodéputé Martin Hlaváček a souligné que le système doit être équitable et que les agriculteurs doivent bénéficier de ce qu’ils apportent à la société. En retour, cela pourrait faire de la PAC un outil pleinement apprécié par tous pour son rôle dans la résolution de nos futurs défis. Mais un soutien financier supplémentaire, au-delà du budget de la PAC, sera nécessaire.

Ensuite, la Commission européenne a présenté les prochaines étapes du cadre réglementaire pour la certification des absorptions de carbone, en soulignant que la Commission va présenter une proposition d’ici la fin de l’année, et mettre en place un groupe d’experts pour aider la Commission à développer le cadre. En outre, la discussion a porté sur le rôle que la PAC pourrait jouer pour mettre en place des conditions favorables à la certification de la suppression du carbone.

Sur la question de savoir si la Commission a l’intention de  » combler deux besoins avec un seul acte  » – ce qui signifie qu’elle vise à traiter à la fois la séquestration du carbone et la réduction des émissions de GES avec sa proposition – la DG CLIMA a réaffirmé que l’initiative se concentrera spécifiquement sur l’élimination du carbone, et ne certifiera pas les réductions d’émissions. Une discussion est toujours en cours sur cette question spécifique au sein de la Commission européenne.

En outre, les chercheurs d’Arvalis et de l’Université de Wageningen ont présenté leurs modèles déjà développés, tels que le label français « Low Carbon » ou le Soil Carbon Tool, pour alimenter l’initiative à venir. Jan Peter Lesschen, de l’Université de Wageningen, a défini les étapes à suivre pour réussir l’adoption de l’agriculture carbone, tandis que Laure Nietschelm, d’Arvalis, a réaffirmé qu’il est crucial de prendre en compte une couverture complète des réductions d’émissions, c’est-à-dire les deux piliers que sont la séquestration du carbone et la réduction des GES. Après avoir conçu une méthode de calcul de la réduction des émissions, le Label a mis en place un système de récompense robuste basé sur des approches scientifiques opérationnelles, matures et faciles à utiliser.

L’agriculteur français Benjamin Lammert a partagé certaines de ses propres expériences dans son exploitation, montrant, sur la base de plus de 20 ans de collecte de données et d’échantillons, que l’amélioration des rendements et l’augmentation de la productivité peuvent entraîner une augmentation du carbone dans les sols. Les agriculteurs sont des sentinelles du climat, ils expérimentent l’effet du changement climatique sur le terrain dans leurs pratiques quotidiennes.

Dans son discours de clôture, la députée européenne Anne Sander a réitéré la nécessité d’une base scientifique solide et d’outils financiers pour accompagner les agriculteurs afin qu’ils puissent aller de l’avant avec l’initiative, soulignant que la transition environnementale doit se faire avec les agriculteurs à bord, pas sans. Nous avons besoin d’un cadre simple, transparent et véritablement européen, combinant la séquestration du carbone et la réduction des émissions de GES, des systèmes basés sur des preuves et des données, accompagnés d’incitations et de financements pour stimuler les investissements.

Entrez le code pour regarder « Carbone & Agriculture : certifier la séquestration et la réduction des GES ».

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Traité de libre échange avec la Nouvelle Zélande –  Que l’UE a-t-elle à gagner?

La Commission européenne a récemment annoncé un nouvel élan pour conclure les négociations d’un accord de libre-échange (ALE) avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie.

Le cas de la Nouvelle-Zélande est symptomatique, mais ce que Farm Europe expose ci-dessous peut être largement dit à propos d’un ALE avec l’Australie.

La Nouvelle-Zélande n’applique pas de droits de douane sur les importations de la plupart des produits. Aujourd’hui déjà, l’UE peut exporter vers la Nouvelle-Zélande sans droits de douane. Dans le secteur agricole, seuls quelques produits sont soumis à un droit de douane de 5 %.

La Nouvelle-Zélande est un exportateur important et compétitif de produits agricoles, qui représentent 80 % des exportations totales du pays. En 2021, la Nouvelle-Zélande a exporté pour 28 milliards d’euros de produits laitiers, d’œufs, de viande, de fruits et de noix, de vin et d’autres produits agricoles.

Vers l’UE, la Nouvelle-Zélande exporte surtout des produits agricoles, tout en important essentiellement des produits industriels. L’UE bénéficie actuellement d’une balance commerciale positive avec la Nouvelle-Zélande.  

Quels seront les gains de l’UE avec un ALE ? Elle n’augmentera guère ses exportations, car les droits de douane néo-zélandais sont nuls ou très faibles. Seule la Nouvelle-Zélande peut en bénéficier, pour son secteur agricole en particulier, car les droits de douane de l’UE sont actuellement beaucoup plus élevés.

Le résultat inévitable de l’ALE serait une augmentation des exportations néo-zélandaises de produits laitiers, de viande, de vin, de fruits, etc. sans aucun gain supplémentaire réel pour l’UE sur le marché néo-zélandais. 

Même dans le domaine industriel, l’UE ne peut pas s’attendre à des avantages commerciaux significatifs, car seuls quelques produits sont soumis à un tarif de 10 %, la plupart des autres étant déjà exempts de droits de douane. Et il ne faut pas oublier que la Nouvelle-Zélande a conclu des ALE avec la Chine, Hong-Kong, Singapour et Taïwan. Notre secteur agricole sera donc mis sous pression pour rien.

Cet ALE n’est pas équilibré en termes de gains et de pertes. Il s’écarte d’une approche pragmatique du commerce et s’en tient à une approche idéologique qui considère le libre-échange comme une bonne chose en soi, quels que soient ses impacts réels.

ELEVAGE DANS L’UE – VEILLE PÉRIODIQUE

L’impact économique de la guerre russo-ukrainienne continue d’inquiéter. Le secteur de l’élevage est celui qui paye les plus lourds  tributs de la hausse générale des prix, le coût de l’énergie et l’augmentation des coûts des aliments et des engrais affectent tout particulièrement le secteur. 

Les prix mondiaux des produits laitiers ont récemment chuté. Cette baisse fait suite à des niveaux élevés des prix, et s’explique aussi en partie par les problèmes d’écoulement en Chine, liées au confinement de Shanghai.

La peste porcine africaine continue de se propager en Europe. Des cas ayant été signalés près de la frontière française, les producteurs de porc britanniques ont demandé au gouvernement de mettre en place des contrôles à l’importation pour limiter le risque d’introduction de la maladie. 

La fin de la deuxième vague de grippe aviaire marque le retour des œufs de poule élevés en liberté. Cette crise sanitaire a généré des coûts considérables pour les professionnels, en raison des arrêts de production et la fermeture de marchés à l’exportation, mais aussi pour les États qui indemnisent les éleveurs pour les animaux abattus et les pertes économiques induites. En réponse à ces épisodes sanitaires la Commission et les Etats membres sont appelés à intensifier leurs efforts visant à élaborer des stratégies de vaccination pour la prévention et le contrôle de l’IAHP. 

Selon un rapport de la Commission, les mesures de la PAC ont amélioré le bien être animal dans certains cas régionaux mais n’ont pas réussi à apporter un changement significatif dans l’ensemble. Les exigences définies au niveau de l’UE dans le cadre de la conditionnalité ont avant tout amélioré le bien être des animaux dans les régions et Etats membres qui ne répondaient que partiellement aux directives de l’UE sur le bien être. 

Bruxelles réfléchit à des clauses miroirs « au cas par cas ». La Commission affirme que l’Union européenne peut « prendre des mesures de manière autonome lorsque cela s’avère nécessaire pour répondre aux préoccupations environnementales mondiales ou aux questions de bien-être animal ». Ces voies restent controversées au sein de l’OMC (risques de représailles, mécanismes de contrôle, conditionnalités tarifaires, etc…). Nonobstant, la Commission européenne pourrait adopter des mesures miroirs dans le secteur de la viande (Antibiotiques, déforestation, bien-être animal). 

L’association France Carbon Agri (FCAA) souhaite évoluer pour élargir son périmètre et y intégrer toutes les filières. De nombreuses méthodes sont en cours de construction au sein du Label bas carbone (élevage porcin, aviculture, petits ruminants, arboriculture, viticulture,…) et devraient bientôt pouvoir être intégrées aux appels à projet de FCAA.

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NOUVELLES DU VIN : Foires aux vins et nouveau ministre français

En mai, de nombreux rapports ont été publiés par des pays tels que les États-Unis, l’Australie ou la France, qui ont calculé l’évolution de leur production et de leurs exportations de vin, montrant ainsi que le secteur rebondit après le ralentissement économique provoqué par la pandémie. En France, Marc Fesneau est devenu le nouveau ministre chargé du secteur vitivinicole, tandis que l’Italie a publié l’appel à propositions de son OCM nationale pour les promotions de la campagne vitivinicole 2022-2023, et que la Russie cherche des « pays amis » pour combler le déficit de ses importations de vin. Pendant ce temps, les foires aux vins reviennent lentement avec le ProWein et le FENAVIN en Espagne.

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Stratégie de la ferme à la fourchette – Mai

Alors que l’invasion russe en Ukraine se poursuit, les marchés alimentaires subissent toujours les répercussions du conflit, notamment sur les céréales et les oléagineux. Les ministres de l’agriculture de l’UE ont soutenu l’initiative visant à reporter l’obligation de rotation des cultures à 2024, et ont également approuvé le versement d’une somme forfaitaire par le biais du fonds FEADER pour soutenir les agriculteurs. La Commission maintient les objectifs du Green Deal en tête de son agenda, mais des pressions sont exercées par les co-législateurs et les parties prenantes pour y déroger.

En ce qui concerne le bien-être animal, une étude de la Commission révèle que les efforts de la PAC dans ce secteur n’ont pas suffisamment contribué à la réduction de l’utilisation des antimicrobiens ni à l’amélioration du bien-être animal en général. En parallèle, l’ONG attaque la décision d’étendre la production végétale pour l’alimentation animale.

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NUTRITION & SANTÉ : la poussée des aliments synthétiques à l’échelle supérieure

En Asie, plusieurs pays ont adopté, ou sont sur le point de le faire, des solutions d’étiquetage nutritionnel, comme au Japon, où le gouvernement a introduit un système volontaire pour les boissons alcoolisées, ou à Singapour, où les industries des boissons ont adopté le « Nutri-Grade » pour informer les consommateurs de la qualité nutritionnelle de la boisson. En Chine, des études montrent que les consommateurs chinois auraient tendance à préférer un étiquetage de type « feux de signalisation » sur les aliments.

L’industrie des aliments synthétiques est en pleine croissance, avec une start up israélienne qui s’est engagée à intensifier le traitement et à réduire les coûts, des produits alimentaires « impossible food » qui ont fait leur apparition sur le marché britannique, une start up autrichienne qui a développé la première plateforme de traitement automatisé pour produire de la caséine fermentée.  Les tendances de la consommation de viande qui ont, quant à elles, baissé en Allemagne. 

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Nouvelles techniques génomiques : le Royaume-Uni va de l’avant

Lors du discours de la reine au Royaume-Uni, le gouvernement a assuré une ouverture définitive à l’égard des produits génétiquement modifiés.

L’Argentine autorise la commercialisation du blé transgénique, et l’Égypte entame la première récolte d’un blé résistant à la salinité.

Dans l’UE, la Commission a ouvert une consultation publique sur l’initiative législative visant à réglementer les varieties issues des nouvelles techniques génétiques. La consultation se déroule jusqu’au 22 juillet. Dans le cadre du débat sur les NGT, les ONG allemandes recueillent des signatures pour une pétition visant à arrêter la « déréglementation des nouvelles techniques génomiques », soutenue par le député européen Häusling.

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Conférence sur l’avenir de l’Europe : une vision prospective des citoyens européens pour des systèmes alimentaires durables.

Après un an d’activités, la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) est parvenue à ses conclusions sur les recommandations relatives aux futures mesures que l’Union européenne prendra dans le monde de demain.

Farm Europe se félicite à la fois du processus ouvert et démocratique qui a conduit à ces conclusions et des conclusions équilibrées et tournées vers l’avenir qui ont émergé de la conférence en ce qui concerne les systèmes agricoles et alimentaires. Ces recommandations seront certainement une contribution importante à la future stratégie des systèmes alimentaires durables.

Les concepts de durabilité, de circularité, d’équité, d’accessibilité financière, d’investissements dans la recherche et l’innovation dans le domaine des politiques agricoles et nutritionnelles sont ancrés dans les recommandations et confirment largement la pertinence des traités européens actuels en matière d’agriculture et la nécessité d’une politique agricole commune forte qui réponde à leurs attentes.

La conférence plaide en faveur d’une approche équilibrée pour promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement et du climat dans l’UE, en se montrant ouverte à un large éventail de solutions pour autant qu’elles permettent à l’Europe de « produire plus de nourriture avec moins, tout en réduisant les émissions et l’impact environnemental, mais en garantissant la productivité et la sécurité alimentaire », ce qui est l’équilibre le plus difficile à trouver pour les décideurs politiques. Les citoyens appellent également à intensifier les efforts pour atteindre les objectifs climatiques en encourageant les systèmes agricoles tels que  » l’agriculture biologique et l’agriculture durable  » et en introduisant une certification de l’élimination du carbone, basée sur une comptabilité carbone robuste, solide et transparente.

En ce qui concerne l’utilisation d’engrais et de pesticides chimiques, la complexité du sujet est bien reflétée dans les recommandations des citoyens. Ils appellent à  » réduire de manière significative l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques, conformément aux objectifs existants, tout en assurant la sécurité alimentaire « . Les citoyens souhaitent également aborder des sujets plus spécifiques tels que l’utilisation du plastique dans l’agriculture.

En ce qui concerne le secteur de l’élevage, ils appellent à  » une sélection et une production de viande raisonnées, axées sur le bien-être des animaux et la durabilité, en se concentrant notamment sur un étiquetage clair et des normes communes « , des normes élevées et des normes communes pour l’élevage et le transport des animaux.

En outre, la Conférence considère également le secteur agricole de l’UE comme un fournisseur d’énergie. Elle encourage le développement des voitures électriques, mais souligne également que  » parallèlement, elle devrait investir dans le développement d’autres technologies non polluantes, telles que les biocarburants et l’hydrogène pour les véhicules dont l’électrification est difficile à réaliser, comme les bateaux et les camions ».

En ce qui concerne la promotion de la santé, les groupes de réflexion considèrent l’alimentation – et le régime alimentaire – comme un outil permettant d’améliorer la santé, en abordant la santé selon une approche holistique. Notamment, la Conférence attire l’attention sur l’importance de l’éducation sur le thème de l’alimentation, du régime alimentaire, de la nutrition dès le plus jeune âge, ainsi que sur les impacts des aliments ultra-transformés sur la santé, en proposant une taxe sur ces produits qui ont des effets néfastes sur la santé. Les recommandations ne fournissent pas de définition claire des termes « régime alimentaire sain » et « mode de vie sain », ce qui laisse place à l’interprétation personnelle.

Le CoFoE a conclu que la production alimentaire devrait être guidée par les principes de durabilité, de responsabilité climatique, d’accessibilité, de sécurité et de justice sociale, tout en visant la sécurité alimentaire et la sauvegarde de la biodiversité et des écosystèmes. En outre, la Conférence s’engage à faire en sorte que tous les Européens aient accès à une éducation sur l’alimentation saine et à une alimentation saine et abordable, en tant qu’élément constitutif d’un mode de vie sain. Le cycle de négociations propose, concrètement, de:

  • Sensibiliser les gens aux habitudes saines dès le plus jeune âge
  • Développer au niveau de l’UE un programme éducatif standard sur les modes de vie sains
  • Taxation des aliments transformés non sains
  • Promotion de l’approvisionnement en aliments sains, variés et abordables
  • Promouvoir des méthodes de production qui permettent de produire plus de nourriture avec moins de moyens.
  • Appliquer les principes de l’économie circulaire et lutter contre le gaspillage alimentaire
  • Réduire l’utilisation des pesticides et engrais chimiques et investir dans la recherche
  • Introduire la certification de l’élimination du carbone
  • Améliorer l’aspect social de l’agriculture, en garantissant des conditions de sécurité, de santé et de travail de qualité.
  • Faire respecter les normes de bien-être animal
  • Améliorer la transparence et la communication avec les consommateurs
  • Protéger les insectes et les pollinisateurs
  • Soutenir la reforestation et le boisement, appliquer une gestion responsable des forêts.
  • Interdire les plastiques à usage unique
  • Protéger les sources d’eau

Des parties prenantes de toute l’Europe et de tous horizons – y compris Farm Europe – ont été consultées au cours du processus. La conférence est parvenue à des conclusions dans les domaines du changement climatique et de l’environnement, de la santé, de l’économie et de la justice sociale, du rôle de l’UE dans le monde, de l’éducation, de la démocratie, des migrations, de la culture, des transports numériques et des valeurs, des droits, de l’État de droit et de la sécurité.