Ce mois-ci a débuté avec la publication attendue des chiffres définitifs du «Programme d’aide national au secteur vitivinicole pour les exercices financiers 2019 à 2023» de la part de l’OMC dans le secteur vin. En termes de dynamique du marché vitivinicole, les derniers chiffres de l’Observatoire espagnol du marché viticole (OeMv) présentent une première analyse pour le premier trimestre 2019, au […]
Les travaux
Les chiffres clés pour une croissance soutenue durable
Le secteur agricole et agroalimentaire est une des premières forces économiques de l’Union européenne. Il s’agit du premier secteur industriel après industrie métallurgique, avec 16 % du chiffre d’affaires de l’industrie européenne.
- Ce secteur, c’est un chiffre d’affaires agricole de 394 milliards € par an, 12 millions d’exploitations agricoles, et 10 millions d’emplois agricoles à plein temps.
- L’agriculture européenne est aussi la base de l’approvisionnement et du développement des 310 000 industries agro-alimentaires (99% étant des petites et moyennes entreprises) qui développent un chiffre d’affaires annuel de 956,2 milliards €, et source de 4,1 millions d’emplois directs en Europe.
- Avec une activité au total de 1350 milliards €/an et 14 millions d’emplois, Agriculture et Agroalimentaire s’avèrent bien être un des premiers secteurs économiques et d’emploi en Europe.
Sur le front du Commerce extérieur, ce secteur cumule 120 milliards € d’exportations annuelles, en croissance de 54 % depuis 2009.
En terme de balance commerciale, c’est un excédent de 18,5 milliards €, sur les 54,6 milliards d’excédents de l’Union européenne, tous secteurs confondus en 2013.
La demande alimentaire mondiale connaît un taux de progression soutenu. Les modes de consommation évoluent tout particulièrement dans les pays en développement et émergents. D’ici à 2050, la FAO estime que la demande mondiale en produits agricoles fera un bond de 50 %.
Dans un contexte où les ressources naturelles sont un capital fragile. La pression sur l’environnement et le changement climatique font de la durabilité un enjeu central tant pour le secteur agricole que pour tout citoyen. Les réponses à apporter devront inclure :
- une meilleure efficience de la chaine alimentaire pour lutter contre le gaspillage alimentaire
- des actions fortes et concrètes en matière de développement durable des agricultures des pays en développement, ce qui suppose des actions de développement technique et de mise en place d’environnements économiques favorables
- une responsabilité assumée des grands partenaires agricoles mondiaux, dont l’Union Européenne, quant au développement durable de leurs agricultures, à leur places sur les marchés mondiaux et leur implication pour éviter les crises alimentaires mondiales et des effets de pressions extrêmes à la hausse ou la baisse sur les prix. A cet égard, l’Union européenne a une responsabilité particulière au regard de la relative stabilité en matière de productions agricoles dont elle bénéficie du fait de ses conditions pédoclimatiques.
L’ambition d’une croissance agricole responsable, d’une agriculture européenne compétitive et durable doit être au cœur des politiques européennes.
Les réponses apportées aujourd’hui au niveau communautaire résultent :
- des politiques externes de l’Union Européenne,
- retour de la problématique agricole dans sa politique de développement Au regard des enjeux alimentaires mondiaux, elle devrait devenir un axe majeur d’une stratégie européenne d’aide aux pays en développement avec des priorités claires et des actions ciblées, efficientes et mesurables,
- accords commerciaux bilatéraux, mixtes d’opportunités et de concessions, dont l’impact réel tant sur les secteurs économiques européens que nos partenaires mondiaux en développement mériterait approfondissement. La croissance des marchés mondiaux agricoles et alimentaires est source d’opportunités pour l’Union Européenne. Y prendre part tangiblement suppose une analyse objective des opportunités et risques pour chaque zone d’accords considérée, et de ne pas fonder les stratégies de négociations quasi-uniquement sur des analyses macro-multi secteurs.
- des choix de politiques internes européennespour avoir des secteurs non seulement en phase avec les demandes des marchés mais aptes à les anticiper et les gérer.