Révision du règlement SPG : Farm Europe demande la defense de la clause de sauvegarde automatique sur le riz

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Les organisations de pays producteurs demandent instamment le respect du mandat de négociation du Parlement européen en vue d’un éventuel trilogue final.

À l’approche des négociations du trilogue final, Farm Europe appelle les institutions européennes à défendre la clause de sauvegarde automatique prévue à l’article 29 du règlement sur le système de préférences généralisées (SPG). Des mécanismes de sauvegarde automatiques, rapides et efficaces devraient être la norme dans tout accord commercial conclu par l’UE, afin de garantir la compétitivité des agriculteurs européens et des conditions de concurrence équitables qui respectent les normes de durabilité économique, environnementale et sociale. C’est le seul outil efficace pour protéger la production de riz

Au cours de la dernière campagne de commercialisation, les agriculteurs européens ont été confrontés à une véritable invasion de riz asiatique à droits nuls, les importations en provenance du Cambodge et du Myanmar ayant déjà augmenté de 13 % au 1er juin 2025 par rapport à la même période de l’année précédente, et de 40 % pour le seul riz Indica.

Les organisations des principaux pays producteurs européens soulignent que toute solution alternative n’impliquant pas une suspension automatique des tarifs préférentiels ne protégerait pas le secteur. Par conséquent, l’inclusion de la clause de sauvegarde automatique doit être considérée comme une condition non négociable pour la conclusion de l’accord de trilogue.  Concrètement, nous demandons l’activation automatique de la clause de sauvegarde lorsque les volumes d’importation dépassent un seuil de référence préétabli, afin d’éviter ce qui s’apparenterait à des pratiques de dumping préjudiciables aux agriculteurs européens – par le biais d’afflux incontrôlés de produits étrangers en l’absence de mécanismes de défense. Rappelons qu’aujourd’hui, plus de 60 % du riz importé en Europe bénéficie de droits de douane réduits.

Au-delà des mécanismes de sauvegarde automatiques, l’application du principe de réciprocité doit être pleinement mise en œuvre dans tous les accords, afin de protéger non seulement la chaîne d’approvisionnement, mais aussi les consommateurs européens, contre les produits qui sont bien en deçà des normes environnementales, sociales et de qualité de l’UE. Par exemple, les rizières de plusieurs pays d’Asie et du Mercosur utilisent encore du tricyclazole, un puissant pesticide interdit dans l’UE. La récente tentative de la Commission européenne d’augmenter la limite maximale de résidus (LMR) pour le tricyclazole dans le riz de 0,01 à 0,09 mg/kg a heureusement été évitée.