NOS PRIORITÉS CLÉS PRÉSENTÉES À M. OLIVÉR VÁRHELYI, COMMISSAIRE A LA SANTÉ ET AU BIEN-ÊTRE DES ANIMAUX
Après avoir rencontré hier le commissaire à l’agriculture et à l’alimentation, Christophe Hansen, Luc Vernet, secrétaire général de Farm Europe, et Paolo Di Stefano, directeur exécutif de Eat Europe, ont rencontré aujourd’hui le commissaire à la santé et au bien-être animal, Olivér Várhelyi.
Ils ont discuté de l’ouverture d’une collaboration en vue d’élaborer un nouvel agenda pour l’agriculture et l’alimentation.
« Au début de ce nouveau mandat politique, nous demandons instamment à l’UE de ralentir les processus qui ont été lancés ou relancés sans soutien scientifique, tels que les étiquettes alarmistes, la taxation punitive du vin ou l’approbation de nouveaux produits cultivés en laboratoire sur la base d’une règlementation inadéquate. Dans le même temps, nous devons accélérer les initiatives réellement nécessaires, y compris les innovations telles que les NGT pour améliorer la durabilité et la productivité, ainsi que les mesures de biocontrôle qui fournissent aux agriculteurs – avec une approche plus réaliste des PPP – des outils efficaces pour protéger leurs investissements contre les risques posés par les parasites et les maladies. En outre, nous devons donner la priorité à la protection des consommateurs, notamment par une approche claire des dénominations des viandes et la fourniture d’informations transparentes aux consommateurs« .
Cette réunion a également été l’occasion de présenter la feuille de route sur l’agriculture et l’alimentation élaborée par Farm Europe, qui contient également des propositions pour les futures politiques en matière de nutrition et de santé.
Elle a également marqué le début d’un dialogue constructif sur l’avenir des politiques en matière de bien-être animal, qui doivent être alignées sur la compétitivité du secteur de l’élevage de l’UE, tant en Europe que dans le monde.
Dans notre feuille de route pour l’agriculture et l’alimentation, nous insistons sur les points suivants concernant les politiques de nutrition et de santé :
- L’Union européenne doit maintenir ses normes élevées en matière de santé humaine et de qualité de sa chaîne d’approvisionnement alimentaire, à commencer par les normes sanitaires strictes en vigueur dans les exploitations agricoles. Ces normes doivent également s’appliquer aux produits importés. Les contrôles sur les importations doivent être renforcés et les règles de certification doivent être plus robustes.
- Le plan protéines pour l’Europe ne doit pas entrer en collision avec le secteur de l’élevage, mais au contraire s’appuyer sur la complémentarité entre l’agriculture et l’élevage. Ce plan devrait s’abstenir de promouvoir des narratifs faisant la promotion d’alternatives végétales ou de produits synthétiques. Ces dernières années, certains acteurs à forte intensité capitalistique, soutenus par des groupes de pression, ont cherché à promouvoir la production de protéines synthétiques comme un avantage soi-disant incontestable en termes de durabilité pour remplacer les protéines animales (par exemple, les protéines laitières, la viande). Il est nécessaire de mener un débat complet, fondé sur des preuves, en tenant compte des aspects éthiques et environnementaux, plutôt que de s’appuyer sur des déclarations simplistes basées sur des données scientifiques peu concluantes.
En ce qui concerne les maladies non transmissibles et le plan cancer européen, la nécessité de répondre aux préoccupations réelles et scientifiquement fondées a été soulignée. L’UE devrait se concentrer sur le problème réel de l’augmentation de la consommation de produits ultra-transformés – une question notablement absente de ces stratégies clés de l’UE – plutôt que de saper notamment le secteur vitivinicole par une approche punitive qui ignore les comportements de consommation et les avantages scientifiquement prouvés pour la santé.