Les négociations sur les indications géographiques de l’UE ont connu un accroc inattendu lors du dernier trilogue alors qu’il était censé être décisif avant le trilogue final prévu le 24 octobre en présence du président du Conseil des ministres de l’agriculture, Luis Planas, et du commissaire à l’agriculture, Janusz Wojciechowski.
Selon le négociateur principal du Parlement européen, Paolo de Castro, et le président de la commission de l’agriculture, Norbert Lins, les progrès ont été entravés par la rigidité inattendue de la présidence espagnole, ce qui a posé des problèmes pour trouver un terrain d’entente avec le Parlement européen.
Cependant, sur les paramètres clés de la proposition initiale de la Commission, nous considérons que le Parlement européen a trouvé le bon équilibre pour défendre les intérêts des producteurs et des consommateurs européens :
- Dans le cas du vin, une position équilibrée est présentée par le Parlement, préservant les dispositions du règlement OCM unique. L’insistance du Conseil à incorporer toutes les dispositions dans le règlement horizontal sur les indications géographiques va même au-delà de la proposition initiale de la Commission.
- Les prérogatives des consortiums qui se battent depuis des années pour protéger et garantir la qualité des produits d’appellation d’origine protégée, symbole de l’excellence de l’agroalimentaire européen, doivent en effet être reconnues.
- La réticence à considérer que l’utilisation des IG utilisées comme ingrédient nécessite une autorisation du Consortium pour éviter les fraudes et les abus préjudiciables à l’image des produits de qualité est surprenante.
- Enfin, la volonté du Parlement de favoriser et d’intégrer des critères de durabilité à poursuivre pourrait aider les producteurs à répondre aux attentes des consommateurs.
Il serait donc regrettable que la conclusion d’un accord sous la présidence espagnole s’avère plus difficile que prévu en raison des blocages dans la dernière ligne droite.