ÉLEVAGE DANS L’UE – PRÈS D’UNE PROPOSITION SUR L’ÉTIQUETAGE D’ORIGINE

Points essentiels ayant affectés les secteurs d’élevage de l’Union Européenne :

Les cas de grippe aviaire montent en flèche dans toute l’Europe. Plus de 48 millions d’oiseaux sont morts au cours de l’année écoulée au Royaume-Uni et dans l’UE. Les agriculteurs de l’UE pourraient ne plus avoir à supprimer l’étiquette d’élevage en plein air sur leurs œufs en cas d’ordonnance de logement obligatoire prolongée.

Impact de l’ouverture du marché européen aux productions ukrainiennes de volailles. La levée des tarifs et la suspension des quotas de produits agricoles ukrainiens, notamment pour la volaille ukrainienne durant un an, ont fait bondir les importations de volaille ukrainienne dans l’UE. La Commission européenne a déclaré qu’elle pourrait réimposer des droits si les producteurs de l’UE rencontraient de sérieuses difficultés.

Un groupe parlementaire allemand a demandé que le label de bien-être animal s’applique également aux productions des autres États membres de l’UE et des pays tiers.

La Commission pourrait présenter une proposition d’étiquetage d’origine à l’échelle de l’UE au début de l’année prochaine.

En Allemagne, les porcheries devraient être transformées pour améliorer le bien-être des animaux.  Cela pourrait se traduire par une réduction de la population porcine.

L’Allemagne durcit les règles de transport des animaux et demande un suivi à l’échelle de l’UE. L’Allemagne va aussi durcir les règles sur les antibiotiques pour le bétail.

Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments les temps de transport des animaux devraient être raccourcis pour réduire le risque de germes résistants aux antibiotiques.

La Commission européenne a publié en novembre une communication pour  «Assurer la disponibilité et un prix acceptable des engrais». Le texte énonce des objectifs à long terme pour l’Europe et le reste du monde.

Les députés européens appellent à une initiative sur la santé mentale dans l’agriculture. 

Les membres de la commission de l’agriculture du Parlement européen ont appelé à des efforts concertés pour soutenir la santé mentale des agriculteurs de l’UE alors que les pressions augmentent sur le secteur déjà mis à rude épreuve.

Le Parlement européen a appelé à une dégradation du statut de protection des loups dans l’UE pour aider à protéger le secteur de l’élevage. 

Cette résolution pourrait exercer une pression politique sur la Commission européenne pour qu’elle réévalue son approche de la gestion des populations de loups.

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VEILLE FARM TO FORK : LE CASSE-TÊTE DES ENGRAIS

En pleine crise des prix et de l’énergie et face à l’impact de la guerre russo-ukrainienne sur le marché alimentaire, la Commission s’apprête à publier une communication sur les engrais (le 9 novembre). La Commission demandera aux capitales nationales d’assurer l’approvisionnement en gaz des fabricants d’engrais, et encouragera l’utilisation de la réserve de crise agricole. Dans le même temps, à l’issue de la dernière réunion du Conseil, la plupart des 27 ministres de l’agriculture ont reconnu l’importance des engrais à base de fumier et ont demandé des assouplissements de la législation actuelle sur les nitrates.

En ce qui concerne le bien-être des animaux, alors que l’EFSA a publié des lignes directrices sur le bien-être des animaux pendant le transport, soulignant que le transport doit être court et qu’un nettoyage en profondeur du véhicule doit être effectué, le ministre allemand de l’agriculture propose un projet de loi pour un label obligatoire sur le bien-être des animaux qui pourrait causer des problèmes de distorsion du marché, selon les critiques. La Commission européenne, sur le même sujet, a publié une vue d’ensemble des réalisations et des défis de la législation actuelle sur le bien-être animal, concluant que le cadre actuel a amélioré le bien-être de nombreux animaux de l’UE, y compris leur protection pendant le transport et l’abattage.

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ÉLEVAGE DANS L’UE – UNE PRODUCTION DE VIANDE ET DE LAIT EN DÉCLIN

Les perspectives à court terme de la Commission européenne – Edition automne 2022 -annoncent une production de viande et de produits laitiers dans l’Union européenne qui devrait baisser cette année, et l’année prochaine.

Les coûts élevés et persistants des aliments pour animaux ainsi que la peste porcine africaine (PPA) continuent de limiter la croissance de la production de viande porcine de l’UE.

La production de viande bovine devrait diminuer de -0,6 % en 2022, principalement en raison d’un ajustement structurel dans le secteur de la viande bovine et des produits laitiers, malgré des prix élevés.

De nouveaux enregistrements en Europe d’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP), et un virus persistant chez les oiseaux sauvages continuent d’impacter le secteur de la volaille.

Les signes de diminution de la production animale  mettent en garde contre des approvisionnements limités qui pourraient exacerber la forte inflation alimentaire en Europe. La sécheresse historique a réduit la disponibilité de l’herbe et des aliments pour animaux (en particulier du maïs), augmentant de fait les coûts pour les exploitations qui sont également confrontées à la flambée des prix de l’énergie et des engrais.

Dans la perspective d’une révision de la législation sur le bien-être animal la Commission a publié un « Fitness Check » qui donne un aperçu des réalisations et des défis de la législation actuelle sur le bien-être animal.

Le Comité scientifique européen du Nutri-score a publié une mise à jour de l’algorithme qui se veut plus « cohérent » et « aligné » avec les recommandations nutritionnelles et de santé publique. Ces évolutions proposent une notation plus sévère pour certains aliments, dont la viande.

Le Parlement européen a voté mi-septembre pour étendre les produits agricoles couverts par la nouvelle loi anti-déforestation pour inclure le maïs, la volaille et la viande de porc.

Selon le rapport sur le climat mondial, les émissions de méthane sont surestimées, les bovins produiraient 3 à 4 fois moins de dioxyde de carbone que ce qui aurait été supposé.

L’initiative suisse « Non à l’élevage intensif en Suisse » a été rejetée à 63 %.

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NUTRITION & SANTÉ : REPORT DE LA LÉGISLATION EUROPÉENNE SUR L’ÉTIQUETAGE

Les attentes autour de la proposition de la Commission concernant un système d’étiquetage nutritionnel à l’échelle de l’UE étant de plus en plus grandes, de nombreux événements sont organisés sur ce thème. Cependant, la Commission semble vouloir reporter cette initiative législative à une date ultérieure, en 2023, compte tenu de la “complexité” de la question et du fait que l’exécutif européen a besoin de plus de temps pour prendre une position définitive sur le sujet. Dans le même temps, des chercheurs italiens ont proposé un autre label à apposer sur les produits alimentaires, le “Med Index”, qui permettrait de promouvoir les produits conformes au régime méditerranéen et à ses principes de durabilité (c’est-à-dire nutritionnels, environnementaux et sociaux).

Parallèlement, les produits alimentaires traditionnels et d’origine naturelle sont remis en question par le développement de l’industrie des protéines cultivées en laboratoire, de jeunes entreprises du secteur mobilisant des capitaux pour ouvrir de nouvelles installations de production afin de passer à l’échelle supérieure, d’élargir leur offre et leur emprise géographique. Dans ce contexte, une étude a analysé l’ouverture des consommateurs aux imitations de produits laitiers cultivés en laboratoire (par fermentation de précision) et a constaté que les préoccupations générales en matière de sécurité ainsi que les questions relatives au processus technique de production étaient fréquemment soulignées. Cependant, parmi les personnes du groupe d’adoption précoce, seules quelques unes ont exprimé leur opposition aux produits, tandis que la majorité des personnes interrogées étaient “indécises” quant à savoir si elles envisageraient d’essayer le produit.

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NOUVELLES TECHNIQUES DE SÉLECTION VARIÉTALE : VOIES OUVERTES À UNE NOUVELLE LÉGISLATION, SOUTIEN ET ÉVALUATION DES RISQUES

En dehors de l’UE, des États comme le Kenya et l’Ukraine s’ouvrent à la possibilité de disposer d’une législation plus souple concernant les techniques de génie génétique. Au sein de l’UE, l’organisation française pour les biotechnologies milite en faveur d’une utilisation accrue des nouvelles techniques génomiques pour assurer la sécurité alimentaire et faire face aux défis climatiques.

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NUTRITION & SANTÉ : CONSENSUS POUR UN NOUVEL ALGORITHME

Au cours de l’été, le comité scientifique chargé de NutriScore, le système d’étiquetage nutritionnel sur le devant des emballages utilisé dans six pays de l’UE, a décidé de modifier l’algorithme qui sous-tend le système de notation. Les changements concernent le calcul des graisses et des oléagineux, ainsi qu’une règle spécifique pour la viande rouge. Parallèlement, l’Italie a amélioré l’étiquetage nutritionnel national, Nutinform, en y ajoutant une version numérique. En préparation du paquet de révision des règles relatives à l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (qui devrait être présenté dans les premiers mois de 2023), le Centre commun de recherche a publié des études sur l’étiquetage nutritionnel, l’étiquetage d’origine et l’étiquetage des boissons alcoolisées. Ces études serviront de base à la Commission pour rédiger ses propositions législatives.

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STRATÉGIE DE LA FERME À LA FOURCHETTE : LES ENGRAIS ET LE PPP MÈNENT LES DISCUSSIONS À PRAGUE

Au cours de la réunion informelle des ministres de l’agriculture qui s’est tenue à Prague, le commissaire Wojciechowski a évoqué la nécessité pour l’UE d’avoir une stratégie en matière d’engrais, notamment en cette période de crise des prix agricoles.

En ce qui concerne la révision de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, un nombre certain de délégations, menées par la délégation polonaise, a demandé avec insistance une révision de la proposition de la Commission, jugée “dépassée” et hors contexte, à la lumière des événements en Ukraine et du fait que l’évaluation d’impact n’a pas pris en compte les conséquences sur la sécurité alimentaire.  Dans le même temps, la Commission a adopté de nouvelles règles pour accélérer la procédure d’adoption de nouveaux pesticides biologiques.

En ce qui concerne le transport des animaux, l’Agence européenne pour la sécurité alimentaire a publié des rapports sur le sujet.  Ceux-ci seront utilisés par la Commission comme base pour ses propositions législatives (attendues pour le quatrième trimestre de l’année prochaine). Les rapports constatent que la fourniture de plus d’espace, l’abaissement des températures maximales et la réduction de la durée des trajets sont autant d’éléments nécessaires pour améliorer le bien-être des animaux d’élevage pendant le transport.

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NOUVELLES TECHNIQUES DE SÉLECTION VARIÉTALE : LES EXIGENCES DE SÉCURITÉ SONT ESSENTIELLES À L’OUVERTURE AUX OGM

Lors du conseil informel Agri qui s’est tenu à Prague à la mi-septembre, les ministres de l’UE ont semblé particulièrement ouverts aux nouvelles modifications des législations de l’UE sur les OGM, demandant une évaluation d’impact solide et la sécurité comme priorité absolue.

En Autriche, une ONG a lancé une pétition paneuropéenne en ligne pour maintenir le statu quo sur les réglementations relatives aux OGM, craignant qu’une éventuelle modification ne permette à ce qu’elle appelle les “nouveaux OGM” d’être vendus sur le marché sans respecter les mesures de sécurité nécessaires.

De l’autre côté de l’Atlantique, alors que l’USDA a approuvé une tomate génétiquement modifiée riche en nutriments, le gouvernement américain a approuvé un décret fixant les lignes directrices de la future coopération entre les organismes gouvernementaux afin de stimuler l’industrie américaine de la biotechnologie et de la bioproduction. Dans le même temps, un juge fédéral a affirmé que les règles actuelles d’étiquetage des OGM ne garantissent pas la sécurité des consommateurs car elles empêchent certains d’entre eux d’accéder à l’information.

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ELEVAGE DANS L’UE – VEILLE PÉRIODIQUE

La crise russo-ukrainienne continue d’avoir de fortes retombées sur les marchés agricoles. Coincés entre la flambée des coûts de production et la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, les éleveurs et producteurs d’aliments pour animaux européens se projettent difficilement.

Les épizooties prolongées et l’augmentation des prix des céréales provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine, devraient réduire la demande d’aliments composés dans l’UE.

Les fortes températures et la sécheresse ont lourdement impacté les pâturages et les récoltes de fourrages et de céréales, menaçant encore davantage le secteur animal européen.

Tous ces facteurs ont fait grimper les prix des produits d’origine animale de l’UE. Toutefois, le risque de décapitalisation face aux coûts de production et d’alimentation induit un risque d’inversion de tendances des cours de viande

En raison de la crise russo-ukrainienne et du manque de protéines végétales, les éleveurs de poulets et de porcs biologiques pourront utiliser des aliments protéinés non biologique grâce à une dérogation temporaire adoptée pour toute l’UE.

Le premier débat du Parlement Européen sur la viande de synthèse s’est tenu mi-juillet. L’UE a été appelée pour les acteurs de ce secteur à investir davantage dans la R&D publique sur ces produits.

Cinq pays de l’UE demandent  une révision de la législation actuelle sur le transport des animaux qui remonte à 2005.

Un climatologue propose des changements dans le calcul des émissions de GES du secteur de l’élevage, les calculs conventionnels pourraient être trompeurs lorsqu’ils sont appliqués aux émissions de méthane, en particulier lorsqu’il s’agit de réduction d’émissions.

Les ministres de l’environnement des États membres ont soutenu la proposition de la Commission européenne de réglementation sur les chaînes d’approvisionnement sans déforestation.

Le bœuf et le soja, ainsi que d’autres produits, ne pourraient plus être importés dans l’UE si leur production a causé de la déforestation.

Une enquête révèle que 70% des agriculteurs gallois ont l’intention de réduire leur production l’année prochaine en raison de l’augmentation des coûts et d’autres facteurs (rendements insuffisants du marché, impact des réglementations du gouvernement, etc….). Plus de la moitié des éleveurs de bovins pourraient réduire leurs stocks au cours de l’année, avec une réduction moyenne du nombre de bovins estimée à -10%.

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STRATÉGIE DE LA FERME À LA FOURCHETTE: VEILLE MENSUELLE

La nouvelle présidence tchèque du Conseil a clairement adopté une approche différente de celle des présidences précédentes en ce qui concerne la stratégie “de la ferme à la table” : compte tenu de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur la sécurité alimentaire mondiale, elle entend ralentir le processus de réforme. Dans le même temps, le commissaire à la santé, M. Kyriakides, s’est présentée devant les députés et a fortement plaidé en faveur de l’avancement des réglementations sur l’utilisation des pesticides, se rapprochant ainsi de la mise en œuvre de l’un des objectifs de la stratégie (réduction des pesticides chimiques de 50 % d’ici 2030) : dans sa présentation, elle a indiqué que les méthodes de lutte intégrée contre les parasites seront privilégiées et que les pesticides ne devraient être utilisés qu’en toute dernière extrémité. Un rapport du département agricole américain a analysé les effets que le F2F pourrait avoir sur le secteur laitier européen, concluant que, s’il est pleinement mis en œuvre, le secteur laitier devra se préparer à souffrir.

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