CERTIFICATION CARBONE : COUVRIR À LA FOIS LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS ET LA SÉQUESTRATION

Pour atteindre ses objectifs en matière de climat, l’Union européenne a besoin d’une stratégie pour soutenir la mise en œuvre et le déploiement de solutions d’atténuation des émissions de carbone. Les enjeux sont importants : L’Europe souhaite que son secteur de la sylviculture et de l’utilisation des terres agricoles soit neutre sur le plan climatique d’ici à 2035.

L’UE a mis au point un système d’incitations qui permettrait aux gestionnaires des terres, y compris les agriculteurs, d’être récompensés financièrement pour leur transition vers une agriculture à faible émission de carbone. Aujourd’hui, cependant, le secteur agricole émet 424 Mt CO2 eq/an, tandis que le secteur de l’utilisation des terres ne compense que la moitié de ses émissions (bilan net de l’UTCATF : -226 Mt CO2 eq).

Par conséquent, atteindre un bilan neutre dans les dix prochaines années est un défi majeur.

Actuellement, le Parlement européen travaille sur le cadre de certification de l’élimination du carbone proposé par la Commission européenne, qui est un règlement phare pour atteindre cet objectif. Il vise à créer un système d’incitations qui récompenserait les gestionnaires des terres, en particulier les agriculteurs, pour l’atténuation des émissions grâce à l’adoption de pratiques agricoles liées au carbone.

L' »agriculture du carbone » comprend les pratiques agricoles qui permettent :

l’élimination/la séquestration du carbone (capture et stockage du carbone dans le sol et la biomasse) ;
d’éviter les émissions futures de CO2 et d’autres GES (prévention de la perte du carbone déjà stocké) ;
de réduire les émissions existantes de CO2 et d’autres GES.
Le potentiel d’atténuation terrestre total est de 13,8 Gt CO2eq/an. Les forêts et les autres écosystèmes représentent la plus grande part de ces mesures d’atténuation, avec un potentiel de 6,6 Gt CO2eq/an, soit près de 50 % du potentiel terrestre mondial. La réduction de la déforestation mondiale est l’action qui présente le potentiel d’atténuation le plus élevé, soit 25 % du potentiel d’atténuation mondial total (3,5 Gt CO2eq/an). L’agriculture vient en deuxième position avec un potentiel de 5,3 Gt CO2eq/an, soit 38 % du potentiel terrestre mondial (figure 1).

L’UE offre un potentiel d’atténuation terrestre de 0,52 Gt CO2eq/an, soit moins de 4 % du potentiel d’atténuation mondial total. À titre de comparaison, le Brésil représente à lui seul trois fois le potentiel d’atténuation européen (1,6 Gt CO2eq/an), un potentiel principalement couvert par l’atténuation liée à la réduction de la déforestation dans le pays. Au niveau mondial, 15 pays représentent 62% du potentiel d’atténuation global. La plupart de ces pays ont cependant un faible potentiel de faisabilité (en raison de leur faible niveau de développement).

La Commission européenne souhaite développer un cadre juridique pour la certification des pratiques d’atténuation du carbone dans le secteur agricole et encourager les agriculteurs à accroître leur contribution à la réalisation des objectifs climatiques en les rémunérant pour la mise en œuvre d’activités d’atténuation du carbone agricole. Ce cadre pour l’agriculture du carbone est soumis à de nombreuses incertitudes et questions qui doivent être abordées pour exploiter son potentiel contre le changement climatique. Un modèle climatique et environnemental solide est nécessaire. Le cadre législatif pour la certification et la rémunération des actions d’élimination/réduction du CO2 devra aborder les questions suivantes afin de garantir des résultats conformes aux exigences climatiques de l’UE :

ADDITIONNALITÉ

Seule l’atténuation par l’agriculture du carbone qui va au-delà du statu quo législatif aura un impact solide sur le climat. L’additionnalité est une condition essentielle dans la conception du futur mécanisme européen de récompense de l’agriculture carbone.

PAS DE DOUBLE COMPTAGE

L’atténuation du carbone est additionnelle si chaque unité de carbone générée n’est comptabilisée qu’une seule fois. Les mécanismes d’exploitation du carbone devront être suffisamment stricts et transparents pour garantir l’intégrité du modèle de récompense de l’agriculture du carbone.

RÉDUCTION ET STOCKAGE

L’évaluation de la seule séquestration du carbone résultant des actions de l’agriculture carbone peut conduire à de graves erreurs de calcul. Une évaluation basée uniquement sur la séquestration occulte les externalités négatives potentielles des pratiques de réduction des émissions. Il existe un lien étroit entre les émissions et le stockage : une même pratique peut permettre d’augmenter la séquestration du carbone tout en augmentant les émissions (et vice versa), ce qui peut conduire à des résultats contre-productifs. Un modèle basé sur les résultats et robuste au niveau climatique et environnemental ne doit pas séparer la réduction de la séquestration.

IMPERMANENCE

Certains changements, intentionnels ou non, peuvent entraîner des risques d’inversion et des pertes de carbone capturé. Il est impossible de garantir le stockage du carbone dans le secteur agricole pour une durée aussi longue que celle souvent requise (100 ans). Afin de ne pas décourager les actions de séquestration qui, à court terme, peuvent représenter des quantités importantes de carbone, il convient d’encourager le stockage à court terme pour stimuler la transition des agriculteurs et les investissements dans les pratiques de séquestration. Différents mécanismes existent pour intégrer le stockage à court terme dans le marché du carbone et le risque associé qui devrait être déployé : fonds de réserve, assurance, systèmes de rabais, etc.

EFFETS DE FUITE

Le changement climatique ne connaît pas de frontières. Si les mesures d’atténuation des émissions de carbone en Europe entraînent une augmentation des émissions dans le reste du monde, l’impact réel des actions européennes en faveur du climat ne sera pas perçu. En particulier, les actions d’agriculture du carbone entraînant une diminution de la production alimentaire européenne pourraient conduire à une augmentation de la production agricole compensatoire au niveau mondial, et donc à une production moins réglementée, polluante et émettant davantage de GES. Le concept de Carbon Farming doit donc être considéré en parfaite harmonie avec la vocation première de l’agriculture : la production alimentaire.

IMPACTS ET CO-BÉNÉFICES

Certaines mesures d’atténuation risquent d’avoir un impact négatif sur d’autres aspects de l’écosystème, tels que la biodiversité, la santé des sols, l’air et l’eau, ou la société. Le modèle d’agriculture carbone devra être cohérent avec les différentes directives et réglementations environnementales de l’UE. Les programmes d’agriculture carbone doivent pouvoir soutenir l’ensemble des objectifs sociaux, environnementaux et socio-économiques du Green Deal européen. Les crises environnementales sont nombreuses, la crise climatique n’est que l’une d’entre elles.

La mise à l’échelle d’un modèle d’agriculture carbone nécessite de réduire les incertitudes pour les agriculteurs et pour toutes les parties prenantes impliquées. Un effort de normalisation au niveau de l’UE doit être réalisé, et le contrôle et la certification de ces pratiques devront suivre des normes élevées afin que les certificats délivrés garantissent une véritable intégrité environnementale.

Il existe des liens étroits entre ces différents gaz à effet de serre (GES). Par conséquent, le fait de se concentrer uniquement sur les mesures de stockage du carbone ou de réduction des émissions (CO2, N2O, CH4) peut avoir des effets antagonistes et conduire à des bilans d’émissions nettes préjudiciables.

En particulier, comme le stockage du carbone dans les sols agricoles est directement proportionnel à la quantité de biomasse produite, la réduction de la production de biomasse entraîne des risques de déstockage du carbone dans le sol.

Par exemple, la réduction de l’apport d’azote (pour réduire les émissions de N2O) réduit mécaniquement la production de biomasse et donc la capacité de stockage. L’introduction de légumineuses peut également entraîner un risque de déstockage du sol en raison d’un rapport C/N souvent plus faible que celui des autres cultures et d’une production de biomasse parfois plus faible. Inversement, l’augmentation de la production de biomasse par l’ajout d’engrais peut accroître le piégeage du carbone dans les sols, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre.

Il est souvent difficile de réduire les émissions sans retirer du carbone du sol, et inversement de stocker du carbone dans le sol sans augmenter les émissions. Ces arguments agronomiques basés sur l’expérience des acteurs de terrain suggèrent qu’une méthode optant pour une approche distincte entre ces deux positions conduirait à des aberrations climatiques. Une mesure globale de la variation des émissions de gaz à effet de serre et du stockage de carbone induite par un projet est nécessaire.

Les liens entre la séquestration et les émissions sont clairs, et il est rationnel, au niveau macro et micro, de couvrir ces deux aspects dans le même règlement. Par conséquent, Farm Europe considère ce règlement comme une occasion unique d’envoyer un signal clair aux agriculteurs de l’UE et de libérer le potentiel des pratiques agricoles liées au carbone, couvrant à la fois le stockage et la réduction des émissions.

Notre étude de cas sur une exploitation agricole de l’est de la France confirme la nécessité de couvrir à la fois la réduction et le stockage dans un système unique pour des raisons agronomiques, climatiques et économiques.

Dans cette exploitation, depuis la fin de 1990, une augmentation de la teneur en matière organique (MO) de +12‰ a été identifiée, reflétant directement une augmentation proportionnelle de la teneur en carbone des sols de l’exploitation. Cette augmentation des stocks de carbone dans les sols est à mettre en parallèle avec une augmentation des surfaces irriguées en maïs combinée à une augmentation de la productivité des cultures sur la même période.

Les rendements des cultures de maïs et de blé ont augmenté respectivement de +100% et +70% depuis les années 1970. Ces résultats mettent en évidence le lien direct qui existe entre la quantité de biomasse produite et les niveaux de stockage du carbone dans les sols.

Ces données montrent clairement qu’il est possible d’augmenter le stockage du carbone dans les sols tout en améliorant la productivité des cultures. La politique agricole européenne à faible émission de carbone devra empêcher les pertes de productivité dans l’UE, car les défis posés par l’augmentation des émissions mondiales liées aux exportations sont considérables.

L’exploitation en question s’est récemment engagée dans une transition à faible émission de carbone grâce à trois leviers :

une réduction des émissions de GES liées à la fertilisation,
une réduction des émissions hors exploitation, et
une augmentation du stockage de carbone dans le sol.
Le bilan d’exploitation après la mise en œuvre du projet est estimé à 288 tCO2eq/an (hors stockage dans les haies), soit une diminution de -13% par rapport à la situation initiale. Ce bilan représente un niveau d’émissions relativement élevé selon que ce chiffre est rapporté à l’hectare ou à la tonne produite. Le niveau d’émission par ha est relativement élevé (4 tCO2eq/ha/an), alors qu’au contraire, par tonne, le niveau d’émission est très faible (0,4 tCO2eq/TMS/an). Dans un contexte où les effets de fuite et la sécurité alimentaire constituent des questions importantes en matière de climat et de sécurité, les niveaux d’émission rapportés à la tonne produite semblent être une manière plus pertinente de mesurer l’impact d’une exploitation sur le climat.

ELEVAGE DANS L’UE – VEILLE PÉRIODIQUE

NÉGOCIATIONS INTRA-UE
Le Conseil parvient à un accord sur les modifications de la directive sur les émissions industrielles. Les États membres ont modifié la proposition de la Commission. Cette proposition servira de base pour les négociations avec le Parlement européen.

Pour les eurodéputés, la stratégie sur les engrais de la Commission, qui propose la mobilisation de la réserve de crise et l’augmentation des plafonds des aides d’État, ne suffira pas. Les demandes sont à la mobilisation d’instruments efficaces à plus long terme.

Les délégations lettone et lituanienne attirent l’attention de la Commission et des États membres sur la détérioration de la situation dans leurs secteurs laitiers. Un soutien financier exceptionnel et immédiat de l’UE est demandé par la Lettonie, la Bulgarie et la Lituanie.

ALIMENTATION
Le Nutriscore français ne semble plus être l’unique option dont la Commission pourrait se saisir pour concevoir un dispositif européen. Bruxelles examine actuellement les différents systèmes d’affichages existants.

COMMERCE
Le secteur agricole européen s’inquiète de l’accord prévu entre l’UE et le Mercosur. Si le gouvernement allemand défend l’accord, certains États membres, comme la France et l’Autriche, partagent les inquiétudes du secteur agricole. La France exige des clauses miroirs pour assurer des conditions de concurrence équitables.

RAPPORTS
Un nouveau rapport de l’EFSA recommande d’éviter l’utilisation de cages dans les élevages de poules pondeuses et poulets de chair.

Le Rapport de la Commission sur la viande porcine a été présenté et fournit des recommandations en termes socio-économiques, environnementaux, sanitaires et de bien-être animal.

Selon les données publiées par le Copernicus Climate Change Service de l’UE, la température moyenne en Europe était de 1,4 degrés Celsius au-dessus de la moyenne 1991-2020 (sur la période décembre/février). Les zones à risque sont principalement le nord de l’Italie , la France et l’Espagne.

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NUTRITION & SANTÉ : L’IMITATION DE LA VIANDE FAIT SES DÉBUTS AUX ÉTATS-UNIS

La US Food & Drugs Administration, l’office public chargé de la sécurité alimentaire, a approuvé courant novembre la première étape qui ouvre la porte à la commercialisation d’une imitation de “poulet” produite en laboratoire par UPSIDE Food. Dans le même temps, la start up fournisseur d’ingrédients propose de remplacer les abeilles par des bioréacteurs et la fermentation de précision pour fournir le miel du futur.

Une étude publiée analysant le changement de régime alimentaire (basé sur moins de produits d’origine animale) confirme qu’il pourrait entraîner une résurgence des troubles liés à la carence en iode, avec un impact potentiel à long terme sur le développement du cerveau.

Une nouvelle étude révèle que les produits industriels qui visent à imiter la viande contiennent des “anti-nutriments”, qui ne permettent pas à l’organisme d’absorber correctement des nutriments spécifiques tels que le fer et le zinc.

Dans l’UE, on s’attend à de nouveaux retards dans le dossier de l’étiquetage nutritionnel à l’avant de l’emballage : si la Commission devait commencer à discuter d’un projet de législation sous la présidence tchèque du Conseil, elle a annoncé, lors de plusieurs événements publics, que le dossier devait encore être analysé et qu’une analyse d’impact était en cours. Ce sera probablement la présidence suédoise qui devra s’occuper de ce dossier… si la Commission propose un projet dans les six prochains mois.

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VEILLE FARM TO FORK : ETATS DEMANDENT UNE NOUVELLE SUR

Le mois de novembre a été marqué par la communication de la Commission sur les engrais relative aux conséquences de la flambée des prix de cet intrant agricole pour les agriculteurs.

En ce qui concerne les dossiers législatifs, les négociations sur le projet de règlement sur l’utilisation durable des pesticides ont également été affectés par la crise actuelle. Un groupe important d’États membres a demandé à la Commission de reconsidérer sa proposition et a exigé une nouvelle analyse d’impact. Mi-décembre, le Conseil a adopté une décision formelle demandant à la Commission d’améliorer son analyse d’impact dans un délai maximum de 6 mois.

La Commission a également présenté ses idées sur le dossier de la certification Carbone, avec une certification qui serait accordée aux exploitations qui mettent en pratique des activités ayant un impact neutre ou positif sur l’environnement, créant un gain net de réduction de CO2 dans l’atmosphère, qui sont additionnelles, visent le long terme et sont suivies.

Au cours du mois de décembre, les normes de bien-être animal ont été discutées au niveau européen. Les ministres européens ont trouvé un accord informel sur le fait que si des normes plus strictes seront appliquées aux animaux élevés dans l’UE, il devra en être de même pour ceux provenant de pays tiers (“clauses miroir”). Pour jeter les bases de la révision de la législation européenne en la matière, la Commission a présenté une évaluation de la législation actuelle, concluant que le dispositif actuel ne permet pas de répondre aux besoins actuels et futurs.

Le mois de décembre a également été marqué par un accord institutionnel provisoire sur la législation relative à la déforestation. Une fois adoptée et appliquée, la nouvelle loi garantira qu’une série de biens clés mis sur le marché de l’UE ne contribueront plus à la déforestation et à la dégradation des forêts.

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NOUVELLES TECHNIQUES DE SÉLECTION VARIÉTALE : LE ROYAUME-UNI À L’AVANT-GARDE DE LA NOUVELLE LÉGISLATION

Alors qu’au Parlement européen, le groupe politique des Verts a organisé l’événement “Europe sans OGM” au cours duquel les décideurs politiques et les parties prenantes des organisations nationales et des ONGs ont exprimé leurs inquiétudes quant à la possibilité d’une déréglementation de ce qu’ils ont baptisé des “nouveaux OGMs”, le commissaire à la santé a répondu au président de la commission AGRI en déclarant que les nouvelles technologies pourraient être un moyen de contribuer à la mise en œuvre des objectifs de la stratégie “de la ferme à la fourchette” en matière de réduction des pesticides. Pendant ce temps, les présidents de plusieurs organisations de filières agricoles ont adressé une lettre aux exécutifs européens sur la question des NGT, plaidant pour une adoption rapide de la proposition de révision et défendant les aspects positifs que ces techniques auront pour les normes de durabilité.

Au Royaume-Uni, des mesures concrètes ont été prises en vue de l’approbation d’une nouvelle législation.

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ÉLEVAGE DANS L’UE – PRÈS D’UNE PROPOSITION SUR L’ÉTIQUETAGE D’ORIGINE

Points essentiels ayant affectés les secteurs d’élevage de l’Union Européenne :

Les cas de grippe aviaire montent en flèche dans toute l’Europe. Plus de 48 millions d’oiseaux sont morts au cours de l’année écoulée au Royaume-Uni et dans l’UE. Les agriculteurs de l’UE pourraient ne plus avoir à supprimer l’étiquette d’élevage en plein air sur leurs œufs en cas d’ordonnance de logement obligatoire prolongée.

Impact de l’ouverture du marché européen aux productions ukrainiennes de volailles. La levée des tarifs et la suspension des quotas de produits agricoles ukrainiens, notamment pour la volaille ukrainienne durant un an, ont fait bondir les importations de volaille ukrainienne dans l’UE. La Commission européenne a déclaré qu’elle pourrait réimposer des droits si les producteurs de l’UE rencontraient de sérieuses difficultés.

Un groupe parlementaire allemand a demandé que le label de bien-être animal s’applique également aux productions des autres États membres de l’UE et des pays tiers.

La Commission pourrait présenter une proposition d’étiquetage d’origine à l’échelle de l’UE au début de l’année prochaine.

En Allemagne, les porcheries devraient être transformées pour améliorer le bien-être des animaux.  Cela pourrait se traduire par une réduction de la population porcine.

L’Allemagne durcit les règles de transport des animaux et demande un suivi à l’échelle de l’UE. L’Allemagne va aussi durcir les règles sur les antibiotiques pour le bétail.

Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments les temps de transport des animaux devraient être raccourcis pour réduire le risque de germes résistants aux antibiotiques.

La Commission européenne a publié en novembre une communication pour  «Assurer la disponibilité et un prix acceptable des engrais». Le texte énonce des objectifs à long terme pour l’Europe et le reste du monde.

Les députés européens appellent à une initiative sur la santé mentale dans l’agriculture. 

Les membres de la commission de l’agriculture du Parlement européen ont appelé à des efforts concertés pour soutenir la santé mentale des agriculteurs de l’UE alors que les pressions augmentent sur le secteur déjà mis à rude épreuve.

Le Parlement européen a appelé à une dégradation du statut de protection des loups dans l’UE pour aider à protéger le secteur de l’élevage. 

Cette résolution pourrait exercer une pression politique sur la Commission européenne pour qu’elle réévalue son approche de la gestion des populations de loups.

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VEILLE FARM TO FORK : LE CASSE-TÊTE DES ENGRAIS

En pleine crise des prix et de l’énergie et face à l’impact de la guerre russo-ukrainienne sur le marché alimentaire, la Commission s’apprête à publier une communication sur les engrais (le 9 novembre). La Commission demandera aux capitales nationales d’assurer l’approvisionnement en gaz des fabricants d’engrais, et encouragera l’utilisation de la réserve de crise agricole. Dans le même temps, à l’issue de la dernière réunion du Conseil, la plupart des 27 ministres de l’agriculture ont reconnu l’importance des engrais à base de fumier et ont demandé des assouplissements de la législation actuelle sur les nitrates.

En ce qui concerne le bien-être des animaux, alors que l’EFSA a publié des lignes directrices sur le bien-être des animaux pendant le transport, soulignant que le transport doit être court et qu’un nettoyage en profondeur du véhicule doit être effectué, le ministre allemand de l’agriculture propose un projet de loi pour un label obligatoire sur le bien-être des animaux qui pourrait causer des problèmes de distorsion du marché, selon les critiques. La Commission européenne, sur le même sujet, a publié une vue d’ensemble des réalisations et des défis de la législation actuelle sur le bien-être animal, concluant que le cadre actuel a amélioré le bien-être de nombreux animaux de l’UE, y compris leur protection pendant le transport et l’abattage.

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ÉLEVAGE DANS L’UE – UNE PRODUCTION DE VIANDE ET DE LAIT EN DÉCLIN

Les perspectives à court terme de la Commission européenne – Edition automne 2022 -annoncent une production de viande et de produits laitiers dans l’Union européenne qui devrait baisser cette année, et l’année prochaine.

Les coûts élevés et persistants des aliments pour animaux ainsi que la peste porcine africaine (PPA) continuent de limiter la croissance de la production de viande porcine de l’UE.

La production de viande bovine devrait diminuer de -0,6 % en 2022, principalement en raison d’un ajustement structurel dans le secteur de la viande bovine et des produits laitiers, malgré des prix élevés.

De nouveaux enregistrements en Europe d’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP), et un virus persistant chez les oiseaux sauvages continuent d’impacter le secteur de la volaille.

Les signes de diminution de la production animale  mettent en garde contre des approvisionnements limités qui pourraient exacerber la forte inflation alimentaire en Europe. La sécheresse historique a réduit la disponibilité de l’herbe et des aliments pour animaux (en particulier du maïs), augmentant de fait les coûts pour les exploitations qui sont également confrontées à la flambée des prix de l’énergie et des engrais.

Dans la perspective d’une révision de la législation sur le bien-être animal la Commission a publié un « Fitness Check » qui donne un aperçu des réalisations et des défis de la législation actuelle sur le bien-être animal.

Le Comité scientifique européen du Nutri-score a publié une mise à jour de l’algorithme qui se veut plus « cohérent » et « aligné » avec les recommandations nutritionnelles et de santé publique. Ces évolutions proposent une notation plus sévère pour certains aliments, dont la viande.

Le Parlement européen a voté mi-septembre pour étendre les produits agricoles couverts par la nouvelle loi anti-déforestation pour inclure le maïs, la volaille et la viande de porc.

Selon le rapport sur le climat mondial, les émissions de méthane sont surestimées, les bovins produiraient 3 à 4 fois moins de dioxyde de carbone que ce qui aurait été supposé.

L’initiative suisse « Non à l’élevage intensif en Suisse » a été rejetée à 63 %.

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NUTRITION & SANTÉ : REPORT DE LA LÉGISLATION EUROPÉENNE SUR L’ÉTIQUETAGE

Les attentes autour de la proposition de la Commission concernant un système d’étiquetage nutritionnel à l’échelle de l’UE étant de plus en plus grandes, de nombreux événements sont organisés sur ce thème. Cependant, la Commission semble vouloir reporter cette initiative législative à une date ultérieure, en 2023, compte tenu de la “complexité” de la question et du fait que l’exécutif européen a besoin de plus de temps pour prendre une position définitive sur le sujet. Dans le même temps, des chercheurs italiens ont proposé un autre label à apposer sur les produits alimentaires, le “Med Index”, qui permettrait de promouvoir les produits conformes au régime méditerranéen et à ses principes de durabilité (c’est-à-dire nutritionnels, environnementaux et sociaux).

Parallèlement, les produits alimentaires traditionnels et d’origine naturelle sont remis en question par le développement de l’industrie des protéines cultivées en laboratoire, de jeunes entreprises du secteur mobilisant des capitaux pour ouvrir de nouvelles installations de production afin de passer à l’échelle supérieure, d’élargir leur offre et leur emprise géographique. Dans ce contexte, une étude a analysé l’ouverture des consommateurs aux imitations de produits laitiers cultivés en laboratoire (par fermentation de précision) et a constaté que les préoccupations générales en matière de sécurité ainsi que les questions relatives au processus technique de production étaient fréquemment soulignées. Cependant, parmi les personnes du groupe d’adoption précoce, seules quelques unes ont exprimé leur opposition aux produits, tandis que la majorité des personnes interrogées étaient “indécises” quant à savoir si elles envisageraient d’essayer le produit.

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NOUVELLES TECHNIQUES DE SÉLECTION VARIÉTALE : VOIES OUVERTES À UNE NOUVELLE LÉGISLATION, SOUTIEN ET ÉVALUATION DES RISQUES

En dehors de l’UE, des États comme le Kenya et l’Ukraine s’ouvrent à la possibilité de disposer d’une législation plus souple concernant les techniques de génie génétique. Au sein de l’UE, l’organisation française pour les biotechnologies milite en faveur d’une utilisation accrue des nouvelles techniques génomiques pour assurer la sécurité alimentaire et faire face aux défis climatiques.

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