L’état de l’Union 2021
À l’occasion du 10e anniversaire de l’événement, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a prononcé aujourd’hui son deuxième « discours sur l’état de l’Union » au Parlement européen à Strasbourg. Cet événement annuel est important pour démontrer la responsabilité de la Commission européenne envers les représentants démocratiquement élus de l’UE, les membres du Parlement européen, et pour pouvoir débattre de la vision et de la feuille de route que la Commission européenne propose.
Dans son discours, elle a donné un aperçu de ce que la Commission a fait depuis le discours de l’année dernière et des projets qu’elle a pour l’avenir. En outre, elle a produit plusieurs fiches d’information sur le travail accompli jusqu’à présent, ainsi qu’une liste de ses réalisations. Pour l’agriculture, la nouvelle réforme de la politique agricole commune est mentionnée, qui devrait « permettre à l’agriculture européenne de devenir plus verte, plus équitable et plus flexible ».
Tout comme l’édition précédente, la lutte contre la pandémie de Covid-19 a dominé l’ouverture du discours. Elle a inclus les thèmes de la santé avec maintenant le déploiement réussi de la vaccination, le certificat de santé numérique et donc la reprise après. Elle a souligné la proposition d’une « nouvelle mission de préparation et de résilience en matière de santé pour l’ensemble de l’UE » afin d’empêcher la prochaine pandémie de se produire, qui devrait être soutenue par un investissement de Team Europe de 50 milliards d’euros d’ici 2027.
Parmi les autres sujets abordés figurent l’état du marché unique, l’adoption du numérique (5G et loi sur les chips européennes), le pilier social, le changement climatique, l’Afghanistan, la cybersécurité, la défense commune, le partenariat avec le monde, les migrations et l’État de droit.
Parallèlement à cela, la Commission a également envoyé une lettre d’intention au Parlement européen et à la présidence du Conseil concernant ses prochaines initiatives législatives et autres, comme la « Proposition législative sur la certification de la suppression du carbone » par exemple. Voir la liste complète ici.
L’édition 2020 a été marquée par la déclaration de l’objectif de réduction des émissions de 55 % et par le fait que, d’ici l’été prochain, la Commission révisera l’ensemble de la législation relative au climat et à l’énergie afin de la rendre « adaptée à 55 ». Elle renforcera les échanges de droits d’émission, stimulera les énergies renouvelables, améliorera l’efficacité énergétique et réformera la fiscalité de l’énergie. Tout cela s’est concrétisé dans le paquet « Fit for 55 », dont Mme von der Leyen a dit que l’objectif était simple : « Mettre un prix sur la pollution, nettoyer l’énergie que nous utilisons et avoir des voitures plus intelligentes et des avions plus propres ». Elle a en outre demandé aux colégislateurs de « préserver le paquet et son ambition ».
Dans son discours de l’année dernière, elle n’a pas mentionné explicitement l’agriculture, l’élevage ou la production alimentaire, juste dans le contexte de l’agriculture de précision ou du fait que les agriculteurs avaient reçu un financement à titre de soutien également. Cette absence de sujet a été critiquée par les députés européens, qui siègent au sein de la commission AGRI. Cependant, dans le discours de cette année, il n’y a même pas eu une seule référence à l’agriculture ou aux systèmes alimentaires, malgré le thème de fond constant de la nécessité d’une transition durable dans le Green Deal. Une seule mention notable a été faite par Philippe Lamberts (Verts), qui a dénoncé le fait que la PAC était « sourde et aveugle aux questions de climat et de biodiversité », alors que la Commission a souligné l’importance de la COP de cette année à Glasgow et a pris la nouvelle promesse de doubler son financement externe pour la biodiversité.
Le lien vers le discours complet est disponible à l’adresse suivante :
https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/SPEECH_21_4701