NOUVELLES TECHNIQUES DE SÉLECTION VARIÉTALE : VEILLE MENSUELLE

Alors que le débat sur les nouvelles techniques génomiques se poursuit dans l’UE, les institutions européennes et les États membres adoptant des positions plus claires sur le sujet – les députés italiens s’engagent à soutenir la révision de la législation afin de faciliter l’application de nouvelles méthodes génomiques pour la sélection végétale ; la Chambre basse italienne a entamé des discussions formelles sur le projet de loi relatif à l’”édition du génome” ; l’Autriche est plus que jamais opposée à toute ouverture aux NGT -, le Japon a adopté un projet de loi sur un étiquetage plus strict des OGM.

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NUTRITION & SANTÉ : VEILLE PÉRIODIQUE

Le débat sur la viande cultivée en laboratoire évolue dans les enceintes de Bruxelles, avec un premier événement sur le sujet organisé par des députés du Parlement européen. Alors que les producteurs, les ONG et, semble-t-il, la Commission –dans une certaine mesure- soutiennent cette technologie, les agriculteurs et les consommateurs sont sceptiques quant aux avantages que ce produit pourrait apporter à l’avenir de l’alimentation. Dans le même temps, le Royaume-Uni a identifié les protéines alternatives comme un domaine stratégique où investir pour sa stratégie alimentaire à long terme.

En réponse à un député italien, la Commission déclare que les produits laitiers alternatifs ne peuvent pas être commercialisés comme du “lait”, mais qu’ils doivent être appelés de manière à ne pas créer de confusion chez les consommateurs. Dans le même ordre d’idées, les autorités sud-africaines ont interdit les noms carnés pour les produits végétariens et végétaliens.

En ce qui concerne l’étiquetage des aliments, l’autorité italienne de la concurrence s’est exprimée sur le NutriScore, accusant le label de semer la confusion dans l’esprit des consommateurs.

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NUTRITION & SANTÉ : VEILLE PÉRIODIQUE

Le secteur de la viande cultivée développe une stratégie pour attirer l’attention des entreprises, des consommateurs et des régulateurs.  Au Royaume-Uni, le Parlement a été invité à adopter une approche législative plus ouverte à l’égard de cette technologie ; au Japon, une entreprise du secteur a mis au point une méthode permettant de réduire les coûts d’alimentation des cellules ; aux États-Unis, une société est en train de construire le plus grand centre de production de viande synthétique au monde, tandis que son concurrent a été accusé d’allégations fausses et trompeuses sur la qualité de ses protéines. Au Danemark, une coopération entre une université et un restaurant vise à créer des alternatifs aux produits de la mer.

Au Parlement européen, l’eurodéputée Ulrike Muller (Renew Europe, coordinatrice au sein de Comagri) organisera en juillet un événement visant à promouvoir la viande synthétique.

Sur la nutrition, un député européen a rappelé un rapport de l’OMS sur les enfants en surpoids et obèses, soulignant que l’éducation devrait être le principal moteur de l’amélioration de la santé et des habitudes alimentaires.

Une étude révèle que les informations sur une alimentation saine sont confuses pour le public, et que les médias sociaux (notamment Tik Tok) peuvent diffuser des informations trompeuses sur les habitudes alimentaires.

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NOUVELLES TECHNIQUES DE SÉLECTION VARIÉTALE : VEILLE MENSUELLE

Alors que le Royaume-Uni s’adapte pour mettre en œuvre le projet de loi sur l’élevage de précision qui permettra une réglementation moins stricte de l’édition du génome, le Comité européen de l’agriculture a discuté avec la Commission de l’état d’avancement de la révision de la législation européenne. Le représentant de la DG SANTE a déclaré que la législation actuelle ne tient pas compte des derniers développements scientifiques, et que sa proposition envisagera un cadre réglementaire adapté.

En Allemagne, le parlement national a examiné en première lecture une proposition visant à cibler le développement des nouvelles techniques génomiques, soutenue par la CDU/CSU. Cependant, le ministre fédéral de l’environnement s’est publiquement opposé à une révision de la loi actuelle, arguant que la transparence et la sécurité devaient primer.

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STRATÉGIE DE LA FERME À LA FOURCHETTE: VEILLE MENSUELLE

Après plusieurs mois de retard par rapport à la date de publication initiale, la Commission a publié sa proposition législative pour une révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides, afin de rendre l’objectif F2F de réduction de ces produits juridiquement contraignant, en laissant aux Etats membres le soin de trouver les moyens de l’appliquer. Bien que certains États membres et organisations de producteurs aient exprimé leur volonté de repousser la proposition afin de se concentrer sur les perturbations du conflit russo-ukrainien sur les marchés agroalimentaires, le vice-président exécutif de la Commission, M. Timmermans, a défendu la proposition en affirmant qu’elle favorisera la durabilité et la protection de l’environnement, ainsi que la production agricole à long terme.

Les ministres de l’UE ont eu une dernière discussion sous présidence française sur les clauses miroir, sur la base de l’analyse faite par la Commission qui conclut que ce type de mesures peut être compatible avec les règles de l’OMC, dans la mesure où une approche au cas par cas serait adoptée.

En préparation de leur présidence semestrielle du Conseil de l’UE, les représentants tchèques ont déclaré que les priorités des stratégies de la ferme à la table devaient être mises en attente, considérant le conflit en Ukraine et ses conséquences sur les marchés alimentaires comme le principal catalyseur de leurs actions.

En ce qui concerne les plans stratégiques nationaux, le secteur biologique se plaint auprès de certains États membres que leurs plans ne prévoient pas suffisamment d’efforts pour atteindre les objectifs fixés par le Green Deal, notamment pour que 25 % de leurs terres agricoles soient cultivées selon des méthodes biologiques.

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Traité de libre échange avec la Nouvelle Zélande – Que l’UE a-t-elle à gagner?

La Commission européenne a récemment annoncé un nouvel élan pour conclure les négociations d’un accord de libre-échange (ALE) avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie.

Le cas de la Nouvelle-Zélande est symptomatique, mais ce que Farm Europe expose ci-dessous peut être largement dit à propos d’un ALE avec l’Australie.

La Nouvelle-Zélande n’applique pas de droits de douane sur les importations de la plupart des produits. Aujourd’hui déjà, l’UE peut exporter vers la Nouvelle-Zélande sans droits de douane. Dans le secteur agricole, seuls quelques produits sont soumis à un droit de douane de 5 %.

La Nouvelle-Zélande est un exportateur important et compétitif de produits agricoles, qui représentent 80 % des exportations totales du pays. En 2021, la Nouvelle-Zélande a exporté pour 28 milliards d’euros de produits laitiers, d’œufs, de viande, de fruits et de noix, de vin et d’autres produits agricoles.

Vers l’UE, la Nouvelle-Zélande exporte surtout des produits agricoles, tout en important essentiellement des produits industriels. L’UE bénéficie actuellement d’une balance commerciale positive avec la Nouvelle-Zélande.

Quels seront les gains de l’UE avec un ALE ? Elle n’augmentera guère ses exportations, car les droits de douane néo-zélandais sont nuls ou très faibles. Seule la Nouvelle-Zélande peut en bénéficier, pour son secteur agricole en particulier, car les droits de douane de l’UE sont actuellement beaucoup plus élevés.

Le résultat inévitable de l’ALE serait une augmentation des exportations néo-zélandaises de produits laitiers, de viande, de vin, de fruits, etc. sans aucun gain supplémentaire réel pour l’UE sur le marché néo-zélandais.

Même dans le domaine industriel, l’UE ne peut pas s’attendre à des avantages commerciaux significatifs, car seuls quelques produits sont soumis à un tarif de 10 %, la plupart des autres étant déjà exempts de droits de douane. Et il ne faut pas oublier que la Nouvelle-Zélande a conclu des ALE avec la Chine, Hong-Kong, Singapour et Taïwan. Notre secteur agricole sera donc mis sous pression pour rien.

Cet ALE n’est pas équilibré en termes de gains et de pertes. Il s’écarte d’une approche pragmatique du commerce et s’en tient à une approche idéologique qui considère le libre-échange comme une bonne chose en soi, quels que soient ses impacts réels.

ELEVAGE DANS L’UE – VEILLE PÉRIODIQUE

L’impact économique de la guerre russo-ukrainienne continue d’inquiéter. Le secteur de l’élevage est celui qui paye les plus lourds  tributs de la hausse générale des prix, le coût de l’énergie et l’augmentation des coûts des aliments et des engrais affectent tout particulièrement le secteur.

Les prix mondiaux des produits laitiers ont récemment chuté. Cette baisse fait suite à des niveaux élevés des prix, et s’explique aussi en partie par les problèmes d’écoulement en Chine, liées au confinement de Shanghai.

La peste porcine africaine continue de se propager en Europe. Des cas ayant été signalés près de la frontière française, les producteurs de porc britanniques ont demandé au gouvernement de mettre en place des contrôles à l’importation pour limiter le risque d’introduction de la maladie.

La fin de la deuxième vague de grippe aviaire marque le retour des œufs de poule élevés en liberté. Cette crise sanitaire a généré des coûts considérables pour les professionnels, en raison des arrêts de production et la fermeture de marchés à l’exportation, mais aussi pour les États qui indemnisent les éleveurs pour les animaux abattus et les pertes économiques induites. En réponse à ces épisodes sanitaires la Commission et les Etats membres sont appelés à intensifier leurs efforts visant à élaborer des stratégies de vaccination pour la prévention et le contrôle de l’IAHP.

Selon un rapport de la Commission, les mesures de la PAC ont amélioré le bien être animal dans certains cas régionaux mais n’ont pas réussi à apporter un changement significatif dans l’ensemble. Les exigences définies au niveau de l’UE dans le cadre de la conditionnalité ont avant tout amélioré le bien être des animaux dans les régions et Etats membres qui ne répondaient que partiellement aux directives de l’UE sur le bien être.

Bruxelles réfléchit à des clauses miroirs « au cas par cas ». La Commission affirme que l’Union européenne peut « prendre des mesures de manière autonome lorsque cela s’avère nécessaire pour répondre aux préoccupations environnementales mondiales ou aux questions de bien-être animal ». Ces voies restent controversées au sein de l’OMC (risques de représailles, mécanismes de contrôle, conditionnalités tarifaires, etc…). Nonobstant, la Commission européenne pourrait adopter des mesures miroirs dans le secteur de la viande (Antibiotiques, déforestation, bien-être animal).

L’association France Carbon Agri (FCAA) souhaite évoluer pour élargir son périmètre et y intégrer toutes les filières. De nombreuses méthodes sont en cours de construction au sein du Label bas carbone (élevage porcin, aviculture, petits ruminants, arboriculture, viticulture,…) et devraient bientôt pouvoir être intégrées aux appels à projet de FCAA.

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ELEVAGE DANS L’UE – VEILLE PÉRIODIQUE

La crise en Ukraine et ses conséquences géopolitiques entraînent l’augmentation du prix des aliments, des coûts de production, des coûts de l’énergie et du gaz, qui met les élevages européens à rude épreuve. Les Etats continuent à mettre en place des aides d’urgence pour soutenir les éleveurs. L’Espagne, particulièrement concerné par les conséquences pour les éleveurs de monogastriques, a mis en place plusieurs aides.

Dans le secteur bovin, une baisse de la production de viande et une stagnation de la production de lait est attendue. Le secteur porcin connaît une situation délicate, avec une baisse du prix de la viande et les conséquences de la situation internationale. Dans le secteur avicole, l’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène été la cause de l’abattage de 15 millions d’animaux en France, ce qui a amené la Commission à aborder la piste vaccinale.

Les tensions sur le marché des aliments – en particulier le maïs – rappellent le déficit structurel entre l’offre et la demande dans l’UE. Une baisse de production mondiale est aussi à prévoir pour l’année prochaine.

Ainsi, les Européens mettent en place des mesures permettant la production de ces aliments sur le sol européen. A court terme, les stocks s’accumulant en Ukraine, la Commission tente de trouver d’autres moyens que les ports sur la mer Noire, inaccessibles, pour importer les grains ukrainiens.

Sur le lien avec la transition écologique, la directive sur les émissions industrielles et la récente règle de prise en compte de l’élevage considéré comme industriel suscite les critiques, pour la déconnexion apparente avec la réalité dont elle témoigne.Enfin, les autres préoccupations portent sur le bien-être animal, une nouvelle initiative citoyenne européenne critiquant les aides allouées à l’élevage et le développement des alternatives non carnées sur les marchés (alternatives végétales et viande cultivée).

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NOUVELLES TECHNIQUES GÉNOMIQUES : LES ONG MAINTIENNENT L’ATTENTION DES MÉDIAS À UN NIVEAU ÉLEVÉ

La communauté scientifique a salué les résultats de plus de 20 ans de recherche qui ont abouti à l’achèvement du séquençage du génome humain. La découverte corrige des milliers d’erreurs structurelles qui existaient dans les etudes precedentes.

Dans l’UE, les ONG (notamment en Allemagne et en Autriche) maintiennent l’attention des médias sur la question de la «déréglementation» des restrictions sur les OGM, le secrétaire d’État allemand à l’agriculture prenant position pour défendre le statu quo. La Belgique, en revanche, montre une position plus ouverte envers le NGT en autorisant trois nouvelles variétés de maïs génétiquement modifiées pour des essais en champ, tandis qu’au Royaume-Uni, des expériences en champ ont été autorisées pour les variétés d’orge.

En dehors de l’UE, l’Inde autorise une dérogation à l’évaluation de la biosécurité de deux variétés de cultures génétiquement modifiées, et, aux États-Unis, une expérience de terrain visant à réduire la population de moustiques porteurs de virus grâce à des moustiques modifiés a donné des résultats positifs.

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NUTRITION & POLITIQUES DE SANTÉ : L’EFSA APPROUVE LE PROFILAGE DES NUTRIMENTS POUR LE FUTUR LABEL FOP

L’EFSA a publié son avis scientifique sur le profilage des nutriments, un avis qui influencera le dossier de l’initiative d’étiquetage sur le devant des emballages que la Commission est censée faire avancer au cours du troisième semestre de 2022. Par ailleurs, la même agence européenne a approuvé la consommation humaine d’un nouvel aliment consistant en un nouveau complément riche en protéines.

Alors qu’une étude sur les prix des fruits et légumes révèle que les consommateurs en achètent 15 % de moins en raison de l’augmentation de 40 % de leur prix, en Allemagne, le ministre fédéral envisage de réduire à zéro la TVA sur les fruits et légumes en réponse à l’augmentation des prix des aliments et d’encourager leur consommation dans le cadre d’une alimentation saine. Entre-temps, la Commission a ouvert le débat sur la taxation des boissons alcoolisées.

En dehors de l’UE, Barbados a doublé la taxe sur le sucre pour les boissons, et au Royaume-Uni, le gouvernement doit faire face à une affaire juridique dans laquelle il a été cité en justice par Kellog’s, accusé d’appliquer illégalement les règles relatives à la restriction des aliments HFSS (haute teneur en sucres, graisses et sel).

Une nouvelle recherche établit des liens entre l’allulose/les édulcorants et un risque accru de cancer.

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